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publié par alex le 24/03/01
unbelievable truth
- misc. music
misc. music

refus du compromis

que penser de la sortie de ce double et dernier album des unbelievable truth ? on est partagé entre la joie de découvrir une ribambelle de chansons inédites et leur dernier concert intégral et un sentiment de gâchis, d’inachevé. quel dommage, sorrythankyou sera donc le dernier véritable album de cet excellent groupe anglais passé plus ou moins inaperçu, balayé par le raz de marée britpop d’abord, puis, ironie du sort, par un certain... radiohead et son leader tom yorke. c’est un superbe cadeau que nous fait unbelievable truth avec ce double cd . 18 morceaux sur le premier cd, 17 sur le deuxième, ça fait plaisir de voir que certains artistes ont su refuser les compromis et en donnent pour leur argent à leurs fans. ils auraient pu par exemple sortir quatre eps puis le live et s’en mettre « plein » les poches... façon de parler. certains auraient même été capables de diviser le live en deux et d’en faire un double cd live, mais on ne les citera pas par pure charité chrétienne.

morceau de bravoure

le premier cd est composé de 11 morceaux inédits, d’une reprise, de 4 faces b, et de nouvelles versions de “building” et “landslide”. a noter qu’il y a en bonus un morceau live en chanson cachée. que dire de cette quinzaine de nouvelles chansons ? qu’elles sont de qualité inégale, certes, mais qu’une bonne partie d’entre elles auraient quand même très bien pu figurer sur un album d’unbelievable truth sans rougir. “live without this”, par exemple, est un magnifique morceau de bravoure du groupe, dans l’esprit de “building” ou de “solved”. “nightlight”, une face b, est très belle : cette subtile ballade avec une boite à rythme à la sigur ros méritait à l’évidence d’être ressortie sur cette compilation. ce n’est peut-être pas le cas d’“over”, un des morceaux les moins inspirés de cette compilation.

passion et conviction

la nouvelle version de “building” est splendide, grandiose, à l’image de la chanson. la version acoustique de “landslide”, quant à elle, est intéressante : la voix est assez distante, et bizarrement, cette version acoustique donne une atmosphère de tension à la musique, qui était beaucoup moins apparente sur la version électrique. le deuxième cd est tout simplement l’intégralité du dernier concert du groupe, et pas n’importe où, à oxford, au zodiac, là où nous avions rencontré coldplay il y a maintenant un an. la set-list mélange habilement les chansons des deux albums et deux ou trois inédits. le son est très bon. il n’y a pas grand chose de plus à dire. comme coldplay dans la même salle, le groupe joue ses chansons avec passion et conviction. le concert s’ouvre sur une magnifique version d’“almost here”. “finest little space” est tout aussi réussie, avec ses envolées de claviers et de guitares. unbelievable truth dégage la même impression de sérénité, d’apaisement sur scène que sur album. une petite remarque au passage : contrairement à la majorité des albums live, le groupe a eu l’honnêteté de publier l’intégralité d’un même concert, et non un best of de plusieurs concerts. unbelievable truth solde donc ses comptes avec ce misc. music et nous fait regretter plus que jamais sa disparition précipitée quelques semaines après la sortie de son deuxième album, sorrythankyou. le groupe sort donc un double album passionnant, qui nous donne un regard différent sur leur musique, et qui confirme le talent d’un groupe qui avait sorti avec almost here un des meilleurs premiers albums des années 90, rien de moins.

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publié par le 24/03/01
Informations

Sortie : 2001
Label : shifty disco