Landscape c’est un des gros coups de coeur 2005, tout comme
The Misadventures Of, groupe comprenant trois membres de Landscape,
l’a été auparavant. J’en ai dit tellement de bien que je commence presque à me méfier de moi-même (le genre de méfiance qu’on éprouve face aux journalistes qui vous expliquent que radiohead pissant dans un violon au sens propre c’est le summum de la musique). Pourtant un groupe auteur d’un album aussi excellent que One le mérite (ils citent Sigur Ros comme référence mais personnellement je trouve leur album bien meilleur que le dernier Sigur Ros), un groupe capable de restituer live des arrangements aussi fouillés le mérite encore plus, sur
Must par exemple,
Steffen pousse le vice à chanter les paroles à l’envers comme sur le disque (où la piste est simplement passée à l’envers il me semble).
Et ils se sont encore améliorés depuis les premiers concerts, Léo, qui a co-réalisé l’album avec Guillaume, le tête pensante de Landscape, m’explique après le concert qu’ils ont revisité les morceaux pour rendre les fin brusques de l’album plus naturelles en live (à vue de nez ils jouent d’ailleurs tout l’album dans l’ordre). Et effectivement ça marche, le set qui était déjà bien au point a encore gagné en qualité, alternant passages planants et montées en puissance et un beau final bruitiste sur Them, qui commence fort avec deux guitares mais en fait le point d’orgue, surement involontaire c’est surement quand les deux gratteux après s’être pas mal excité s’arrêtent, créent l’attente pendant Guillaume dos au public se branche et s’accorde pour une surenchère à trois guitares assez jouissive.

Pour finir G., un pote que j’avais débauché et qui a tenu deux chansons de landscape, me demandait comment on pouvait être aussi chiant avec trois guitares, une basse et une batterie. Moi je me demande juste comment on peut créer autant de magie en empilant des motifs de quelques notes. Du piano électrique, des guitares, des voix qu’elles soient aigues ou plutôt graves, ce sont les mêmes ingrédients que tout le monde mais eux ont poussé la chose plus loin, c’est sûrement pas la meilleure voie commerciale. Mais honnêtement qui se rappelera dans quelques années, dans dix, vingt ou trente ans de Franz Ferdinand ? d’un quelconque groupe en the ? au mieux ils feront le bonheur de compils rétro , du recyclage musical à usage d’émissions télé embourbées de nostalgie. Moi je m’imagine bien dans dix, vingt ans triper la ligne de basse de We comme l’interminable intro de
Time sur
Dark Side Of the Moon, comme les progressions arpégées de
Philip Glass. On parle de musique intemporelle i.e. qui ne se contente pas de capter l’air du temps.
Hum et donc Thom Yorke qui pisse dans un violon, tu passes ça dans un vocoder, tu samples, tu séquences et c’est trop de la balle parce que bon Thom Yorke c’est la musique.
Bon les loulous je vous aurais bien dit qu’
hitchcock go home avec son point d’exclamation ca déchire grave, m’attendait pas à du rock speedé avec les telecasters qui crachent bien. mais là je sors de répète, j’ai trimballé mon synthé et 10 kg de pédales d’un bout à l’autre de Paris, j’ai pas bcp dormi cette semaine alors vous vous contenterez de ça et de photos (et puis je suis resté que deux chansons à cause des métros, grève tout ça). Et puis je vous recommande les galettes chocolait de saint michel. Demain on se fait
Porcelain et
Sons Of Frida à la guinguette (trop dégouté au passage de la future orientation, chanson française et world music, je crois pas y retourner de si tô)
c’est toi micky qui prennait des photos avec un pare-soleil corolle ce soir là ?