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publié par Mickaël Adamadorassy le 07/05/22
Travis : Pas si invisibles que ça (leur discographie commentée en 20 clips)
Travis : Pas si invisibles que ça (leur discographie commentée en 20 clips) — --

Alors que Travis s’apprête à investir le Trianon pour un concert dédié à leur troisième album (billeterie), The Invisible Band ("et leurs plus grands succès" si on en croit l’affiche), on vous propose de réviser (ou de découvrir) la discographie de ce groupe écossais qui a pondu un petit paquet de tubes, ainsi que leur approche du clip : souvent humoristique (la nourriture qui vole au ralenti dans "Sing", Ben Stiller dans "Closer"), inventif (les images projetées sur la fumée dans "Moving" mais aussi plus bizarrement un des thèmes les plus récurrents est que Fran Healy le chanteur s’y fait très régulièrement maltraité, par les membres du groupe, par des voyous et même par des enfants. Mais finalement c’est assez logique pour quelqu’un qui se demande pourquoi la pluie tombe toujours sur lui...

Good Feeling

Un premier album à l’esprit très rock, volontiers candide voir fleur bleue sur les bords et qui sent bon le pub (peut être le fameux Horse Shoe Bar où le groupe a commencé à répéter). La production est simple et efficace et il y a déjà un paquet de chansons qui font mouche

All I Wanna Do Is Rock

U16 Girl

Coming Around

The Man Who

Pour nous le chef d’oeuvre de Travis, il y avait sûrement déjà de bonnes chansons à la base, une mélancolie propice chez Fran Healy capable de donner le ton et l’atmosphère du disque mais il y a aussi le "miracle" de la rencontre avec Nigel Godrich qui fait qu’on considère The Man Who comme le petit frère pop de Ok Computer. Il n’y a quasiment que des tubes sur ce disque mais on a choisir les trois plus iconiques

Writing to Reach You

Why Does it Always Rain On Me ?

Turn

The Invisible Band

Si The Man Who était un album habité par le spleen aux couleurs désaturées d’un jour gris, The Invisbile Band respire le printemps, le soleil. C’est un disque pop, plein d’optimisme, de joie, écrit par quelqu’un qui est heureux et en paix avec lui-même. Un banjo pastoral rejoint le vocabulaire sonore du groupe, le rock s’efface presque entièrement devant la pop, mais quand c’est bien fait...

Sing

Side

12 Memories

Cet album sort au moment de la guerre en Irak et après une grosse frayeur pour le groupe : le batteur Neil Primrose a failli mourir ou finir paralysé dans un accident de piscine. On trouve donc une thématique politique récurrente, exprimée plutôt clairement ("Peace the fuck out") mais aussi le retour à des chansons à la tonalité plus sombre, sur la violence domestique (thème déjà abordé dans Blue Flashing Lights, la piste cachée de The Man Who. Il n’y a qu’une ballade qui parle d’amour sur le disque mais c’est peut être une de leurs plus belles, "Love will come through". Au niveau du son, l’heure de gloire de la bri-pop est passé depuis longtemps, on sent dans la production (qui n’est plus assurée par Godrich) la volonté de sonner plus actuel : boites à rythme et sonorités électros font leur apparition.

Re-Offender

Réalisé par mister Anton Corbijn !

Love will come through

The Boy with no Name

Le titre fait référence au premier enfant de Fran Healy, lui et sa femme Nora ont été incapables de se décider sur un prénom pendant quatre semaines. Le disque est lui moins sombre que le précédent, en terme de son on revient à quelque chose qui "ressemble plus à Travis" et cela a surement à voir avec le retour de Godrich à la production. Il manque peut être à cet album un tube du calibre de ceux de The Man Who ou de The Invisible Band, mais les chansons sont plutôt bonnes, variées, à la fois pop mais pas non plus dépourvues d’énergie.

Closer

My Eyes

Ode to J Smith

Cet album a été un peu l’espoir d’un retour de Travis au rock et finalement même si on ne peut pas nier qu’il y a plus de guitares, que c’est une vraie prise de risque et que certains des chansons sont les plus originales qu’ils aient jamais faite, le disque reste pour nous assez anecdotique et finalement en dehors de "J. Smith" c’est surtout la petite ritournelle pop "Song to self" qui nous vient en premier quand on se remémore ce disque. Le concert parisien de cette tournée fut par contre un vrai plaisir, grâce à ce rab de rock dans le son et l’approche scénique du groupe.

Where You Stand

Travis grandit (et vieillit) par petites touches, en décortiquant chaque titre, on pourrait vous dire en quoi le songwriting s’enrichit, que le groupe essaie de nouvelles choses. Mais si on regarde la globalité , le groupe a un son et une personnalité reconnaissable, écrit des chansons correctes avec une ou deux au dessus du lot mais peine à nous toucher autant qu’avant ou à trouver la mélodie pop ultime.

Moving

Everything at Once

On pourrait copier-coller ce qu’on a dit pour l’album précédent : pas de révolution chez Travis mais quelque belles chansons qui font qu’on y revient toujours.

3 Miles High

Idlewild

10 songs

Une bonne cuvée, Fran et le guitariste Andy semblent avoir cherché le renouvellement dans le piano et ça aide un très chouette "A Million Hearts" et si on voulait un peu de rock on a "Valentine" qui dépote bien

Valentine

Bonus : si vous ne me croyez pas quand je vous dis que Travis sur scène c’est du rock

Blue Flashing Lights (live in Glasgow)

The Fear (live at the Palace)

notez le le changement de guitare magique

Bon on se voit dans la fosse demain (le 08 mai) ?

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publié par le 07/05/22