Tommy Genesis, ou plutôt Genesis Yasmine Mohanraj, c’est une jeune fille moitié-suédoise moitié-indienne dans les origines, qui revendique d’avoir commencé à faire des dessins tendance BDSM dès la maternelle (d’après sa bio spotify). Après ces débuts précoces, elle est passée par un cursus artistique avant de se retrouver dans le hip-hop. Le medium a changé mais les connotations sexuelles sont restées. Ce soir au Pitchfork elle déboule dans un petit short et dès les premières minutes du concert descend dans la fosse pour chanter au contact du public.

Plutôt sympa comme attitude de scène, pour la musique, il y a de l’"attitude" aussi (prononcé à l’américaine), une sensualité assumée qui ne tourne pas non plus à la vulgarité. Mais dans la forme ça reste quand même du hip-hop, à l’américaine certes donc bien mieux que la soupe française qui passe à la radio, mais qui finit par nous lasser. Mais bon c’est aussi l’identité du site Pitchfork américain cette composante hip-hop qu’ils ont depuis longtemps intégré dans leur spectre musical là où chez nous le genre peine à se faire une place. Enfin on est peut être plus l’exception que la règle car l’artiste a des fans nombreux et bruyants dans les premiers rangs et en se reculant un peu une fois les photos prises, on constate qu’il y a quand même pas mal de gens qui suivent vraiment le concert.

En tout cas, la sensualité du personnage comme celle qu’elle insuffle dans ses interprétations apporte quand même une certaine originalité au show, ce qui fait que même si on est pas à fond dedans, le concert reste agréable à suivre.