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publié par tairanteuh le 11/09/03
thrills
- so much for the city
so much for the city

oubliettes

à quoi ressemble le rêve américain en 2003 ? la côte ouest demeure-t-elle un mythe ? à écouter so much for the city, il faut croire que les années n’ont pas taries l’inspiration que portent ces concepts. étonnant de la part de jeunes irlandais qui habillent leur jolies mélodies pop de sonorités sixties... à l’âme capturée quelque part entre santa cruz et las vegas et saupoudrée d’harmonica, de banjo, d’orgue, et d’harmonies vocales piquées aux autres garçons de la plage... il n’y aurait cette élégante production moderne, on pourrait croire à une réédition d’un petit bijou tombé aux oubliettes. tout y est en tout cas. outre les ingrédients suscités, la pochette volontairement rétro, le format court (quelque chose comme 40 minutes, inconcevable à notre époque de remplissage à tout va), et les bombinettes pop qui vous hantent encore et encore après maintes écoutes. menés par conor deasy (chanteur à la fragile voix et fin compositeur), les thrills se sont posés quelques mois à san diego (réputée pourtant pour ses formations froides et obscures de black heart procession à pinback en passant par three mile pilot et thingy) dans une maisonnette sur la plage pour écrire les 12 morceaux qui forment ce so much for the city.

bercail

après ce séjour et un retour au bercail, les thrills se font remarquer en faisant la première partie de morrissey au royal albert hall de londres en septembre 2002, leur première date sur le territoire anglais. une signature sur le label source s’ensuit. pour l’enregistrement d’un premier album l’idée est de rendre au mieux l’atmosphère californienne. une tâche qui sera confiée à tony hoffer, producteur plus ou moins remarqué pour son travail chez air (10.000hz legend), beck (midnite vultures) ou turin brakes (ether songs). l’album des thrills rappelle d’ailleurs fréquemment celui des turin brakes : la même pop ensoleillée et sophistiquée qui lorgne sur la soul et le psychédélique. un premier single test paraît au début de l’année "santa cruz (you’re not that far)", petite merveille qui enflamme la presse et vaut aux thrills de jolis compliments de la part de gens comme bono, chris martin ou noël gallagher.

échos

et c’est finalement début juillet 2003 que paraît le premier album. s’ouvrant sur leur hit single, so much for the city regorge de pépites spontanées, optimistes et passionnées. difficile de résister au charme pop chaleureux de cet album. certes, rien de neuf sous le soleil mais la machine thrills huilée par source et virgin dispose de tous les atouts pour faire succomber l’amateur de pop raffinée. néanmoins, si leur première partie de morrissey pouvait augurer une excellente prestation scénique, les échos de leur récent passage aux transmusicales de rennes laisse croire le contraire. mieux vaut donc se réfugier sous le soleil de ce disque.

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publié par le 11/09/03
Informations

Sortie : 2003
Label : virgin