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publié par Renaud de Foville le 29/02/00
third eye foundation
- little lost soul
little lost soul

petite âme perdue

derrière ce nom assez étrange - entre kafka, philip k. dick et moebius - " la fondation du troisième oeil ", sa cache un seul homme. matt elliott, que l’on retrouve à tous les postes de l’album. et derrière sa "petite âme perdue", que se cache-t-il ? un monde étrange et fascinant. lui aussi digne de moebius ou de k. dick. une bande originale déjantée d’un film de jodorowsky. assez glauque il est vrai, disons que ce n’est pas le truc qui vous remontera le moral en période de grande déprime, soyez en sûr ! aussi sûr que cet album ne va pas faire que des adeptes. certains vont le rejeter en bloc, autant que d’autres se jetteront à corps perdu dedans, pouvant s’y oublier et s’y perdre. musique hypnotique, répétitive, lancinante, déchirante, charmeuse, superbe... the third eye foundation nous offre un album à l’image de son titre, à l’image de son booklet, superbe ¶uvre d’art, mélange de collage, de photos, de peinture et de diverses influences picturales. feuilletez le en écoutant ce disque, un disque ou se mélange aussi les styles, les genres, les instruments, les influences, les rythmes, les boucles.

plages de repos

l’étonnant "what is it with you" et ses chants traditionnels, tordus par une musique électronique déjantée. la rencontre du goran bregovic de arizona dream (pour les voix féminines) et d’un everything but the girl sous acide pour le beat. et comment définir l’incroyable "half a tiger", rencontre entre des ch¶urs gothiques, la bande originale du premier alien - un truc de fou à ne pas écouter seul le soir - et un rythme électronique délirant. on aimerait voir les images qu’inspirerait ce morceau à un tim burton ou à david lynch. heureusement matt elliott sait nous accorder des petites plages de repos. enfin c’est ce que l’on croît au début du magnifique "lost" - de presque 11 minutes -, qui trône majestueusement au milieu de little lost soul.

creuset de toutes les musiques

tel un fado du troisième millénaire, ce morceau triste et nostalgique nous repose, nous apaise jusqu’à sa fin tourmentée, nous offrant, tels des sentiments mis à vifs, des sons déchirés et déchirants recouvrant de plus en plus les voix magnifiques de ce morceau. il nous reste les quelques notes de piano (?) de "are you still a cliché" ? pour nous remettre de cette tourmente, deux minutes d’apaisement, avant que le dernier morceau nous emmène très loin, très haut grâce à un rythme superbe, à quelques notes répétées qui nous hypnotisent et nous envoûtent. ce morceau est une conclusion parfaite, celle d’un livre d’image et de sons, de tourmentes et de beautés, d’intelligence et de connaissance... little lost soul creuset de toutes les musiques du monde et en même temps composition unique qu’il nous tarde de voir sur scène, en ayant il faut bien l’avouer peur de ne pas retrouver la magie, la beauté de ce disque envoûtant.

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publié par le 29/02/00
Informations

Sortie : 2000
Label : domino/labels

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