crédits

quand on lit les remerciements et les crédits de l’album de stremler on se fait une petite idée de son univers (m, mathieu boogaerts, thomas dutronc - que l’on retrouve sur le salvador, la famille souchon, etienne de crécy...). on pourrait d’ailleurs rajouter l’influence de katerine pour des textes comme l’excellent "ma femme est photographe", particulièrement drôle et cynique. autre référence qui saute aux oreilles sur "la baie de concarneau" ou le très beau "tu m’as tout volé" ce sont les innocents, et ce sens aigu de la pop aux arrangements enchanteurs.

sucré/salé

des textes simples mais jamais simplistes, une poésie des mots mêlée à un sens des formules, posés sur des mélodies souvent légères ou parfois émouvantes. voilà un cocktail qui mérite plus qu’une oreille distraite, car il y a beaucoup à découvrir et à prendre dans l’univers de stremler, si certaines mélodies sont parfois un peu plus faibles - "ma femme est photographe" et surtout "les vacheries" sortent assez facilement du lot - on s’aperçoit vite que tout est bien plus complexe qu’il ne veut le laisser croire à la première écoute. chaque texte est une petite histoire souvent corrosives, plus ou moins personnelles, qui permet à stremler de régler ses comptes et d’envoyer quelques pics bien sentis, enrobés d’humour et de dérision... stremler baigne dans la chanson française et la pop.

second degré

cela ne plaira pas à tous ceux qui pensent que la france ne peut que donner des groupes électroniques, et encore, mais ceux là on s’en fout un peu... nous on aime le jeu des mots de stremler, ce coté sucré/salé de ses textes, parfois légers et innocents, et de temps en temps durs et cyniques... et si toutes les mélodies ne sont pas inoubliables, peut être qu’un manque d’originalité peut desservir un peu l’ensemble de l’album, reste que les arrangements sont bourrés d’idées et savent toujours servir au mieux les textes. en ligne direct d’un drôle d’arbre généalogique qui pourrait comporter dans ses branches dutronc, les wampas et autres joueurs de mots et de musique... alors ne vous fiez pas à la pochette, qui même au second degré, reste une vraie catastrophe, et n’hésitez pas à découvrir l’univers très particulier et attachant de thierry stremler.