Therapy ? fêtait cette année le 30eme anniversaire de Troublegum, l’album qui les a révélés au grand public en pleine période grunge, avec le tube "Nowhere" qui passait en boucle à la radio. Les suivants ne connaitront pas le même succès mais le groupe a continué sa carrière avec des albums généralement bons voir très bons, avec cette facilité à conjuguer à la fois influences métal-punk et un sens du refrain et des riffs mélodiques qui les rapprochent de la pop. Il a acquis en France et dans le reste de l’Europe un public fidèle, pour beaucoup composés de quadras ou plus qui ont écouté le disque ados mais pas que. Et ce soir Petit Bain affiche complet. Et ça va se sentir dans la fosse où on a très chaud et on en se remue en chantant avec le chanteur-guitariste Andy toutes les chansons de cet album qu’on connait désormais par cœur. Un troublegum qui sera joué en intégralité donc mais dans le désordre, on sent que l’exercice a été bien réfléchi et la setlist a pu largement être testé dans une longue tournée avec pas mal de dates soldout, elle est donc bien au point pour maximiser l’impact et vous envoyer encore et encore des vagues d’énergie auxquelles répondent des vagues de pogo dans une fosse qui ne laisse que de rares moments entre les morceaux pour souffler. On a aussi droit à quelques habituées des setlists du groupe, Teethgrinder, Potato Junkie, la reprise du Diane de Husker Du qui est devenu un des indispensables de show du groupe et en final un "nowhere" qui arrache ces dernières forces à un public qui a beaucoup donné...
25 ans qu’on suit Therapy ? et c’est toujours aussi bon voir meilleur : c’est rare d’avoir un groupe avec un son aussi massif et en même temps de bien distinguer le chant, la guitare saturée a un son bien gras mais laisse une large place à la basse. Les musiciens eux semblent ne pas vieillir ou à peine, toujours la même pêche sur scène, le bassiste Michael McKeegan qui saute toujours autant, brandit sa basse en l’air ou vient jouer presque au corps avec le public, toujours souriant. Andy impeccable au chant comme à la guitare et le batteur Neil solide et puissant, et avec le temps il a adapté son jeu pour faire juste ce qu’il faut. (et ce soir en plus c’est son anniversaire, il aurait donc droit à son long solo, agrémenté des sons électroniques d’un SPD, à entendre ça on se dit qu’on aurait bien aimé l’entendre l’utiliser sur le reste du set mais ça n’aurait pas collé avec l’esthétique sonore de Troublegum, peut être pour un prochain disque et une prochaine tournée. Une chose est sûre, on y sera !
