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publié par gab le 11/12/07
the sleeping years
- clocks and clones
clocks and clones

Afin de clore une année riche en événements pour Dale Grundle et ses Sleeping Years, voici donc Clocks and clones, le troisième ep de la trilogie commencée au printemps avec You and me against the world et poursuivie cet été avec Setting fire to sleepy towns. Une année qui s’achève en beauté avec un concert parisien des plus émouvants et ce très bel ep pour venir combler l’amateur de superbes chansons qui sommeille en nous.

fleur

Une petite pensée tout d’abord, alors qu’on s’ingénie à sortir le cd du boîtier cartonné fait-main, pour les soirées passées par Dale et ses amis tout au long de l’année à trimer pour nous fournir d’aussi originales pochettes d’albums. On ne dira jamais assez combien de si belles présentations font saliver et ouvrent l’appétit. Nous voilà à présent prêts pour le premier régal de l’ep, l’éponyme "Clocks and clones", morceau le plus ouvertement Catcherien des nouveaux morceaux (tous eps confondus). Que ce soit sa nappe de synthés de base, le jeu de guitare enlevé, la mélancolie pop du chant et jusqu’aux deuxièmes voix de fin de morceau (exécutées par Dale lui-même), tout renvoie aux Catchers tels qu’on les aimait, tels qu’ils auraient évolués s’ils étaient toujours en activité aujourd’hui. Un morceau à passer en boucle, un de plus est-on tenté de dire, ce qu’on ne se prive pas de faire depuis qu’on a reçu l’ep. Ne nous arrêtons cependant pas là, on garde la mélancolie et les accords de guitare mais on revient à un chant plus nouveau-Dale pour le deuxième titre "Nearly got it made". Ce chant si caractéristique de The Sleeping Years désormais, avec sa fragilité joliment exposée, presque revendiquée. "Streamlined" poursuit dans cette veine tout en apportant un intéressant changement musical, une base un peu inhabituelle reposant sur des entrechats du meilleur effet entre guitare et piano. Les deux derniers morceaux quant à eux nous emmènent vers plus d’apaisement ; "Untroubled" tout d’abord, une superbe balade susurrée au plus près du micro, à fleur de peau, arpèges magnifiques, tout en douceur et sensibilité ; "Strays" ensuite, toujours en douceur, toujours en arpèges mais avec un chant plus haut perché qui nous cueille voletant entre les feuilles (les crissements des doigts sur les cordes en guise de pépiements d’oiseaux), ambiance très printanière qui n’est pas pour nous déplaire en ces périodes de froid et de longues soirées d’hiver.

dégel

Maintenant autant on s’est retrouvé à faire la fine bouche sur l’ep précédent de façon quelque peu incompréhensible (et un peu exagérée avec le recul), autant on profite aujourd’hui sans frein de l’enchantement engendré par de très beaux morceaux et surtout la parfaite progression et gestion de l’ambiance de l’ep. On mesure aussi au passage les années qui séparent The Sleeping Years des Catchers, la musique et le chant de Dale ayant mûris en même temps que lui. En même temps que nous aussi. Et les Catchers qui nous correspondaient pleinement il y a 10 ans laissent la place à The Sleeping Years qui nous parlent et nous touchent au plus haut point aujourd’hui. Délicieux présage en ce qui concerne l’album que Dale enregistre actuellement entouré de Michelle So au violoncelle (comme pour les concerts récents) et d’un pigiste de luxe à la batterie en la personne de Tom Page du groupe Rothko. Résultats des courses au printemps 2008 normalement. C’est pas peu dire qu’on attend le dégel avec impatience ...

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publié par le 11/12/07
Derniers commentaires
lyle - le 13/12/07 à 17:37
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Excellente critique d’un magnifique EP.
L’attente de l’album va être longue !