stockholm

un jour j’émigrerai. je m’installerai pour de bon dans ces contrées scandinaves qui m’attirent tant. un jour j’irai lire du arto paasilinna dans un sauna à helsinki, un jour j’irai visionner noi albinoi dans une salle obscure à reykjavik, j’irai écouter the tiny dans un club à stockholm. avec son premier album close enough, le trio suédois a tôt fait de me convaincre que la scandinavie recelait des trésors à la voix féminine, moi qui m’étais jusque là seulement laissée enjôler par les timbres mâles d’un sivert hoyem (madrugada), d’un Pal Angelskar (minor majority), d’un mattias friberg (logh).

ellekari

légèrement éraillée, parfois pincée, la voix d’Ellekari Larsson prend des teintes jazzy autant que bluesy. à la limite de la rupture comme celle d’une bianca ou une sierra de coco rosie, cette voix donne toute la couleur à cet album de dix titres sorti en 2004 sur le label qu’elle partage avec la délicieuse norvégo-suédoise ane brun, determine records (distribué par rough trade au royaume-uni).

troublante

musicalement se côtoient une contrebasse, un violoncelle, un piano et une scie musicale. on évolue dans des ambiances de club de jazz doublé d’un bar lounge. les cordes, lyriques, troublantes, la ligne de basse tantôt berçante tantôt swingante, le chant empli d’émotion autant que de douceur. comment ne pas être conquis par le “closer” d’ouverture, porté par un piano délicat, par le “in my back” aux envolées vocales, par le somptueux “lake” à la rythmique chaloupée. vous l’aurez compris, si tout ce qui est petit est mignon, ce qui est tiny ne peut être que magnifique. espérons que le trio trouvera prestement un distributeur et des programmateurs de salle bien avisés en France.