Quelques heures avant un concert grandiose au Bataclan, The Swell Season en formation presque complète nous offre deux morceaux en acoustique. Rien que cela ca a quelque chose d’exceptionnel, le groupe a choisi de limiter son activité "promo" sur cette longue tournée pour se concentrer sur la musique alors il n’est d’abord question que d’un morceau, enregistré le plus vite possible entre leurs balances et celle de Josh Ritter.
The Partisan, reprise de Leonard Cohen qui sera joué le soir même (le groupe a pris l’habitude d’intégrer dans leur concert une chanson appartenant au patrimoine musical du pays où il joue). Glen est encore en plein travail dessus, il a un peu de mal sur le français, d’où l’antisèche avec la prononciation phonétique du texte français que vous verrez au début de la vidéo. Mais l’interprétation sera quand même de toute beauté, sa sobriété respecte parfaitement l’âme du morceau et pourtant le moment est poignant.
Alors que le dernier accord résonne, on hésite un peu mais on se lance, on leur demande s’ils ont le temps pour un deuxième morceau. Pas la moindre hésitation. Il s’agit juste de savoir lequel. Ce sera Gold, un morceau du groupe irlandais Interference qui figure aussi dans Once. A ce moment là, oublié les 10 minutes chrono, un des guitaristes casse une corde, ils auraient pu faire le morceau sans lui, mais ce n’est pas le genre de la maison, ce qui compte c’est la musique, l’envie de la partager et le faire le mieux possible. Alors on a droit à dix bonnes minutes de jam avant la nouvelle corde et quand les trois guitares résonnent à l’unisson, on est encore une fois soufflés, emportés par ce groupe qui vit la musique d’une manière si intense mais l’offre avec tant de simplicité.
P.S. : le "clic" de Glen qui le rend hilare à la fin de la deuxième vidéo vient en écho du dé-"clic" d’un appareil photo aussi vintage que bruyant qu’on entend un peu avant sur les dernières notes de Gold.
(un énorme merci à Anne-Hélène et au management du groupe pour avoir rendu cette session possible)