accueil > articles > lives > The Mars Volta

publié par yom-s le 25/03/08
The Mars Volta - Olympia, Paris - 05/03/2008
Olympia, Paris

Prévu pour finir à 22h30

The Mars Volta en concert ! En France ! Ca faisait bien 3ans que je les attendais de pieds fermes, car évidement j’avais manqué le précédent passage à l’Elysée Montmartre. Et les derniers albums ne pouvaient que me faire saliver. Enfin, ils sont venus ! Les quelques 3000 personnes dans un Olympia complet les ont vus. Et la plupart ont été convaincus ! Comme le disait si justement Sfar sur sa review du The Bedlam in Goliath, les anciens d’At the Drive-In avait laissé un peu sur la faim la plupart des fans avec un disque un peu inégal ! J’étais impatient de voir le résultat sur scène. 20H, quelques groupes de gens attendent dispersés sur le trottoir devant la salle, une petite file rentre assez rapidement. Bizarre, je m’attendais à quelque chose de plus flagrant. Mais la plupart des spectateurs sont à l’intérieur depuis longtemps déjà. Ils sont accoudés à la grille de la fosse photographe, agglutinés presque. Des panneaux dans l’antichambre de l’Olympia annonce qu’il n’y aura pas de première partie et que le concert est prévu pour finir à 22h30. Pourquoi pas ?

300km/h

20h20 lumières éteintes. Le thème de Pour une poignée de dollars débute le concert, ils rentrent sur scène, s’installent tous sous les cris et les applaudissements d’une salle déjà conquise. Le morceau de Ennio Morricone s’arrête. Et d’un coup, tout explose ! Ils se lancent à 300km/h sur “Roulette Dares (The Haunt Of)” (du premier album De-Loused in the Comatorium). Toujours sur le même rythme (qu’ils garderont jusqu’au bout du concert) ils attaquent des morceaux du dernier album ! Il faut malgré tout quelques temps pour rentrer dedans surtout avec un son plus que moyen dans la fosse (en balcon c’était mieux). C’est du lourd, du long avec rallonges de morceaux qui durent et durent (sauf sur “Wax Simulacra” qui reste proche de la version studio). Ce qui me frappe au début, c’est Omar Rodriguez-Lopez le guitariste. Il n’est pas seulement le virtuose que l’on connait, c’est aussi et surtout LE chef d’orchestre de ce groupe de huit musiciens. Il tient la baguette et tout le monde obéit.

Comparaison avec Led Zep

Plus le set avance et plus le groupe se lâche. Cedric Bixler-Zavala chante et saute dans tous les sens. Omar nous livre des soli de 10 minutes, joue avec à son comparse un concours de gémissements et de vocalises, Thomas Pridgen (qui aurait pu être boxer poids lourds vu son gabarit) malmène sa batterie transparente à un rythme d’enfer (ce mec doit avoir trois bras c’est pas possible !!). Tous les regards sont attirés par ces trois bougres ! Au fur et à mesure que le concert avance la comparaison avec Led Zep’ pointe le bout de son nez dans ma tête et finit par ne plus en sortir. Guitariste virtuose chef d’orchestre, chanteur hors des limites, très félin sur scène, batteur monstrueux, des jeux entre le guitariste et le chanteur, des morceaux grandiloquents, fantastiques qui n’en finissent plus comme sur LE morceau du groupe : “Cygnus....Vismund Cygnus” (sur l’album Frances the Mute) véritablement à tomber par terre ... Tous les ingrédients qui ont fait le succès des concerts du quatuor anglais dans les années 70. Les batailles gémissements de guitare et de chanteur rappellent très fortement les versions live de 30 minutes de “Whole Lotta Love” ! Mais le reste du groupe n’est pas en reste. Les claviéristes se donnent la réplique, la basse lourde et lancinante donne du corps à toute cette folie même si elle était largement sous mixée par rapport à la batterie. Ou alors c’est juste que ce mec frappe vraiment trop fort sur ces fûts. Et le fameux saxophoniste fait pleurer ses instruments pour accompagner les cris de la guitare du chef d’orchestre. On notera l’absence de la deuxième guitare dans la sortie du son sur le coté gauche de la scène.

Enterrement

Après 2h20 sans souffler d’un bon mélange entre Bedlam in Goliath, Amputechture et Frances the Mute, une petite partie acoustique vient reposer les musiciens mais surtout le public. Deux morceaux joués par les deux gratteux et le chanteur dans une ambiance plus que moyenne, quelques personnes crient les deux ou trois mois espagnols qu’ils connaissent et font plus chier qu’autre chose. Mais ce n’est même pas fini, les autres reviennent sur scène pour définitivement enterrer les spectateurs avec un dernier morceau dantesque ! Il est 23h20 les lumières se rallument ! 3h de concert qui font du bien par où elles passent ! Je ressors quelque peu sonné ! Un très grand concert, malgré le son et les lumières assez faiblards en comparaison avec le set qu’ils nous ont offert !

Partager :

publié par le 25/03/08