accueil > articles > cinéma > The island

publié par Mickaël Adamadorassy le 04/09/05
The island - Michael Bay
Michael Bay

the island, rien que l’affiche elle fait peur, et pourtant y a Scarlett Johansson dessus mais elle fait plutôt bimbo, y a aussi Ewan MacGregor mais surtout il y a marqué en gros "par le réalisateur de Armageddon et Pearl Harbor". Ce qui n’est pas franchement une référence en matière de profondeur et d’ambition artistique... mais bon un film de SF ne se refuse pas, surtout avec un coulis de Scarlett et des noix de Steve Buscemi

shake, shake, shake

Vous voulez qu’on parle de l’histoire ? l’ennui c’est que la bande-annonce vous a déjà presque tout dit, ils sont tous habillés en blanc, ils croient qu’ils vont aller sur l’île mais elle n’existe pas.

Désolé il y a pas beaucoup plus, tout ça est très classique, l’imagerie et la thématique emprunte à énormément de films du genre que ce soit Bienvenue à Gattaca, Matrix, Demolition Man, Metropolis etc etc...

Prenez le tout, mélanger, ajoutez-y quelques millions de dollars qui n’empêche même pas certains décors de faire incroyablement papier maché et vous obtenez the island.

un nouveau monde, la terre

On peut alors se demander quel est l’intérêt de parler de film.

Il tient d’abord dans ses acteurs qui arrivent encore à humaniser la chose, à faire qu’on s’intéresse aux poursuites totalement irréalistes. Scarlett johansson comme d’habitude très bien. Ewan MacGregor qu’on peut difficilement détester et comme dans Armageddon l’excellent Steve Buscemi, dans un énième rôle déjanté qui offre le moment le plus drôle du film avec le contenu de sa penderie.

Et puis il y a cette dimension intéressante que le film ne fait que malheureusement frôler : l’incursion dans le monde réel de deux adultes qui n’ont même pas les connaissances d’un enfant, et quand je parle du monde réel, il n’y a pas simplement l’hostilité des hommes mais les dangers de la nature, où la moindre rencontre peut s’avérer mortelle pour qui ne sait même pas le danger que représente un serpent.

Mais bien entendu tout ça n’est qu’effleuré et si Michael Bay s’y entend pour fournir un spectacle efficace, en piochant dans le patrimoine du cinéma de science-fiction sans vouloir y apporter le moindre élément, il s’aliènera le fan du genre. en faisant sans vergogne la promotion d’un nombre impressionant de marques, le faisant en plus au détriment du film, il s’aliènera le cinéphile. Ne reste alors de l’intérêt que pour qui cherche du divertissement et là le film est plus qu’honnête et bénéficie d’un casting qui fait qu’on a du mal à le condamner complètement.

Partager :

publié par le 04/09/05