On avait choisi le rock psychédélique des texans de The Black Angels pour finir en beauté notre Rock en Seine 2018. Après trois jours de festival, on arrive à la scène du Bosquet un peu sur les rotules, et une fois nos trois chansons à photographier, on se met un peu en recul dans la foule pour profiter du concert. Pas très utile de rester dans les premiers rangs, le groupe joue essentiellement dans le noir et n’est pas franchement dans le démonstratif ou le communicatif. Quelques mètres en arrière, le son est meilleure on profite d’une impression d’ensemble un peu plus favorable et de leurs projections multicolores, c’est totalement ce à quoi on s’attend pour ce genre de musique et ça fonctionne plutôt bien toutes ces jolies couleurs.

On se laisse donc vite happer par l’univers du groupe, les alternances entre phases planantes, contemplatives et grosses déflagrations où ils font rugir les guitares. Cela peut paraître évident vu leur nom mais le groupe est clairement du côté de la face obscure du psychédélisme, leur musique est sombre, âpre, mélancolique voir désespérée . Le son a plus à voir avec le stoner que la pop psychédélique, ses reverbes envahissantes et ces claviers pimpants. On préfère largement cette approche plus bruyante et c’est bien un final puissant, le dernier trip au delà du réel. On aurait aimé un peu plus de présence scénique de leur part mais la mission est largement remplie, The Black Angels a offert une fin bien rock’n’roll à notre Rock en Seine 2018.