The Asteroids Galaxy Tour, le nom est rigolo, la session acoustique tournée à l’époque de leur premier album et son Around The Bend “apple-isée” aussi... Et voilà leur deuxième album qui débarque, avec une pochette carrément excellente, un trip un peu grandiloquent, ça sent les 70’s, les délires bizarres, les drogues hallucinogènes, la chanteuse lookée façon héroïne de Russ Meyer et ça a l’air totalement assumé. Futilité oblige, il fallait donc que j’écoute ce disque et je n’ai pas été déçu.

Bon d’accord...

La drogue c’est mal, je précise toujours parce que j’ai quand même un peu peur de finir en enfer sinon, et j’imagine fort bien pour ma pomme une punition aussi ironique que de mater requiem for a dream pour l’éternité. Cela dit il n’y a pas besoin de substances illicites pour apprécier la musique de The Asteroids Galaxy Tour et la généreuse dose de psychédélisme 70’s qu’on y trouve : de l’orgue hammond un peu partout voir un bon vieux farfisa (certains trouvent ça kitsch, moi j’adore...) des synthés qui buzzent ou qui font vrouuuiiiioum (essayez donc de décrire le son d’un filtre qu’on tripote) ou encore des bruit des lasers qu’on dirait tout droit sortis de vieux films de SF.

Melting Pop

Mais ne nous focalisons pas sur ce qui est plus une "couleur" donnée à la musique et qui colle à l’imagerie et au nom, The Asteroid Galaxy Tour c’est fondamentalement de la pop, très bien écrite, très bien produite, qui va au gré des morceaux emprunter à la soul (la vieille, la bonne), adopter le balancement du reggae, la fois d’après on a une ligne de basse qui fait irrésistiblement penser à Hotel California et puis il y a ce Heart Attack, calibré aux petits oignons pour le dancefloor et la radio, c’est mal mais c’est trop bon même si par moment honnêtement on dirait un morceau des Spice Girls, tout comme la ligne de chant de Suburban Space Invader et même punition, à mon corps défendant, j’adhère totalement.

Danish delight

Il y a quand même un fil rouge à ce joyeux bordel musical, plein de groove et de bonne humeur, c’est la voix géniale de la chanteuse Mette et sa capacité à s’adapter à chacun des genres dans lequel le groupe puise et à y amener une touche de modernité avec une assurance, un côté couillu proche du hiphop qui rappelle des chanteuses comme Pink ou Gwen Stefani.

Sans aucun doute

Gwen Stefani qui est un peu la comparaison facile pour décrire le timbre de voix de Mette, tout comme No Doubt était quelque part le même genre de groupe plein de pêche, puisant un peu dans tous les genre et capable de fédérer un public très large. Mais dans The Asteroids Galaxy Tour, il n’y a pas de ska... ouf...

Il y a par contre beaucoup de cuivres, habituellement je ne suis pas très client non plus mais sur Dollars in the night ou Major, les parties de cuivres sont absolument géniales.

Summer’s here kids

Oui bon ... ce disque est sorti en janvier mais cette pop à la fois moderne et bourrée de références 70’s va bien avec les beaux jours et Out of Frequency possède une bonne tripotée de tubes qui risque de vous accompagner un moment, quelque soit vos styles musicaux de prédilection (enfin si vous aimez que l’electronica ou le post-rock, ça sera peut être un poil plus compliqué mais je parierai quand même que Mette arrivera à vous faire groover dans votre salon !)