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publié par Mickaël Adamadorassy le 10/10/17
Sylvan Esso - Pitchfork Music Festival Paris 2017 - 03/11/2017

Sylvan Esso ce n’est pas comme on le croyait un mec tout seul derrière son mac qui fait de l’électro. En fait c’est un duo electro composé d’une chanteuse et d’un mec tout seul derrière un mac. Tous les deux ils font de l’electro mais aucun des deux ne s’appelle Sylvan ou Esso. Elle (Amelia) s’occupe du chant et des moves de danse plutôt chantmé voir contorsionistes, lui (Nick) s’occupe des machines.

Le concert commence par une tentative de sampling du chant qu’ils n’arrivent pas à caler sur la rythmique. Ce qui les fait marrer plutôt que stresser et à le mérite de briser la glace. Allez on recommence, cette fois-ci c’est en place et on constate que 1. Amelia a une jolie voix et 2. il y a un peu de phrasé et de gouache très hip-hop dans leur electro. L’instrumentation est assez minimaliste, beaucoup de rythmique et quelques sons épars pour soutenir la voix harmoniquement, mais il y a donc vraiment beaucoup de place pour Amelia. Celle-ci s’approprie cet espace sans problème, à part un manque de rigueur sur la justesse, qui est aussi du à la volonté de faire vivre les textes, on ne lui en tient donc pas trop rigueur. Et puis elle a cette gestuelle qui se décomplexe au bout de quelques morceaux, qui fait qu’elle capte complètement l’attention avec ses pas de danse et sa façon d’étendre ses membres, de tordre de son corps.

Au final, on est pas entièrement convaincu par la musique, dans le cas de Sylvan Esso, le minimalisme qui est plutôt une qualité chez Lorde par exemple devient un défaut car la proposition musicale en devient un peu pauvre, pas très originale, pas très excitante, pas de gimmicks ravageurs ou de ruptures d’ambiances, de passages épiques. Il y a ce qu’il faut de rythme binaire pour faire bouger les corps mais pas assez de matière pour le cerveau. Plus que la musique c’est donc surtout le jeu de scène d’Amelia qu’on retiendra.

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