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publié par tairanteuh le 10/12/03
swell
- whenever you're ready
whenever you're ready

éthéré

voilà un album qui m’accompagne depuis des dizaines de mois alors que sa première écoute remonte au mois dernier. curieux et unique. cela commence par une excellente nouvelle, david freel n’est plus seul à la barre de swell, son comparse sean kirkpatrick l’a de nouveau rejoint, ce qui était nécessaire après l’inégal everybody wants to know de 2001. revoilà donc swell dans sa configuration d’origine, celle qui avait accouché du joli swell au début de la décennie passée. j’aurai aimé que monte vallier revienne également, que le swell de ...well, 41 ou too many days without thinking, les 3 immenses joyaux du groupe se réunisse à nouveau, mais apparemment celui-là préfère rester dans son coin et produire d’autres artistes (erik arnaud par exemple) plutôt que de revenir à swell. après cette délicieuse nouvelle, quelque chose comme le 4 décembre 2002 (je ne me souviens plus de l’heure précise, veuillez m’excuser...), un objet éponyme de la part du groupe se met à circuler sur les réseaux d’échanges netiens bien connus. difficile de résister à l’envie de poser une oreille dessus. et ce swell est un objet bien calme, doux et posé. la guitare distordue typique du groupe est étouffée, la rythmique très en avant, le tout curieusement mixé. je n’en reste pas moins soufflé par la plupart des morceaux... david freel n’a rien perdu de son talent d’écriture, que le morceau soit uptempo et accrocheur (à la "california arizona" ou "next to nothing"), ou éthéré et rêveur ("in the morning", "sunny sun son").

printanière

quelques semaines après cette découverte, une personne apparemment proche du groupe (ou peut être du groupe puisque david freel s’était révélé très friand d’internet en 2001 dans notre interview non publiée) se manifeste et me révèle que ce swell ne comporte que des démos de l’album à paraître sur beggars banquet plus tard dans l’année. elle m’invite à écouter la version définitive de "next to nothing". et effectivement, la différence avec la démo est de taille. il va donc falloir attendre patiemment pour découvrir quel sort a été réservé à chaque essai... pendant ce temps quelques webzines et magazines chroniquent comme si de rien était l’album démo qui circule sur le net (la chronique printanière dans magic fort regrettable...). et en septembre 2003, le bel objet arrive enfin. jolie pochette et livret illustrés par sean kirkpatrick qui consacre beaucoup de son temps à la peinture comme on peut le voir ici. tandis que je contemple le rail qui orne le devant, le train arrive et mène "soon enough" (dont la version démo était "the show", beaucoup plus longue et sinueuse) comme introduction à l’album.

relief

swell aime les introduction mouvantes, d’un escalier que l’on monte, dans 41, à un train qui passe, ici. puis "next to nothing", fantastique morceau avec les ingrédient swellien par essence, petite nappe de synthé, guitare à la rythmique si singulière tandis qu’une autre guitare avec distorsion lui répond en arrière plan, et ce petit solo simple et efficace qu’on ne se lasserait pas d’écouter maintes fois encore. et nous voilà résolument plongés dans ce whenever you’re ready, septième album de swell et non des moindres. toujours plus à l’aise dans le processus d’enregistrement, david freel, épaulé de greg baldzikowski, a donné jolie forme à ses morceaux, captant tout le relief des sons acoustiques, agençant avec brio les divers éléments, l’ensemble prenant l’allure d’un train qui parcoure l’amérique (sentiment renforcé par les sons de "everyday comes everynight"). comme les précédents ’vrais’ albums de swell (j’entends par là, comme un véritable groupe), whenever you’re ready s’est fait sur les routes, entre différents lieux, de santa barbara à milwaukee en passant par frisco, palo alto ou cupertino. un voyage qui s’écoute passionnément, rendu sublime avec le recul, épatant par le mûrissement de la démo et inépuisable par l’extrême soin porté au son. nouvelle perle de la part de swell, whenever you’re ready n’est que le début d’une nouvelle série affriolante de la part du groupe, je l’espère.

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publié par le 10/12/03
Informations

Sortie : 2003
Label : Beggars Banquet

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