accueil > articles > albums > swell

publié par tairanteuh le 01/11/01
swell
- everybody wants to know
everybody wants to know

the end

le combo rock de san francisco revient. enfin il faut relativiser car swell s’apparente maintenant à un projet solo, celui de david freel, alors que sean kirkpatrick est parti depuis longtemps exercer dans l’art et monte vallier s’est reconverti producteur et futur artiste solo. ça sent le souffre chez swell ? le dernier album for all the beautiful people était sûrement le plus abouti au niveau production mais aussi le moins réussi. au contraste noir/blanc simpliste succède une pochette évocatrice : une horde d’ampoules éteintes. cela rappelle un peu le dernier et génial album de sloy, où quelques ampoules (ressemblant plus à des spermatozoïdes qu’autre chose) surnageaient sur un fond blanc. quand on sait ce qu’il est advenu des regrettés sloy, on se demande si inconsciemment swell ne signifie pas sa fin.

sentiments poisseux

un peu dérouté par le visuel, on se réfugie sur le tracklist. déception quand tu nous tiens. 9 titres dont deux extraits de feed, mini album (7 titres) paru au printemps 2001. on peut donc parler de deux mini albums. feed avait provoqué un renouveau dans une affection un poil dissipée par le dernier album. 7 titres magiques, intrigants, déroutants et surtout épatants. on sentait un swell prêt à repartir après 10 années de galère, un statut culte, des critiques unanimement dithyrambiques et un succès public moindre. une ampoule qui brillait dans le noir de l’indifférence en somme. la petite demi-heure proposée ne démentira pas le génie de david freel mais ne révolutionnera pas la carrière de swell.

panthéon musical

aucun risque de voir s’élargir de manière conséquente la masse de fans que draine le groupe de la belgique au tréfonds de l’amérique. pourtant la musique évolue, sans s’éloigner de son sombre carcan, elle fédère toujours les sentiments poisseux qui nous habitent. une sorte de tristesse peu contagieuse car on s’en délecte aisément. comment ne pas encenser un titre comme "like poverty" ou s’enflammer sur le même bois qui forme "call me" et "try me". des titres comme "this story", "east n west" ou "everybody wants to know" sont à l’image du génie créateur de david freel : morceaux de bravoure d’un groupe qui s’échine à continuer, quitte à imploser, là où beaucoup ont déjà baissé les bras et où d’autres triomphent de cette paternité : grandaddy ou gomez. l’entreprise unique, dont freel porte à présent le poids sur les épaules, pourrait à force d’une décennie de frustration surpasser le statut warhollien et épouser le panthéon musical qui lui incombe. swell mérite que vous apportiez dans ses ampoules un brin de lumière...

Partager :

publié par le 01/11/01
Informations

Sortie : 2001
Label : Beggars Banquet

Pour le même artiste