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publié par Mickaël Adamadorassy le 25/11/11
Susanne Sundfør - La Flèche d'Or, Paris - 23/11/2011

Un grand tissu blanc qui cache l’intégralité de la scène.. c’est la drôle de vision que j’ai eu en arrivant à la Flèche au milieu du soundcheck de Susanne Sundfør , j’ai cru un instant à une intro de concert à la Noir Désir, avec les musiciens cachés derrière qu’on voit juste en ombres chinoises mais en fait non quelques péripéties acrobatiques plus tard, le tissu est devenu cocon ou plutôt coquille, il créée une petite zone isolée du reste de la scène, un écrin sur mesure pour recevoir la chanteuse et son clavier.

Pour re-situer, Susanne et moi, c’est l’histoire d’un coup de foudre, dès la première chanson, éponyme, de son album « The Brothel » ; une voix superbe qui épouse des mélodies poignantes, le son magnifique du Fender Rhodes qui vous enveloppe ( et la distingue tout de suite des chanteuses à piano et de leur jeu classique). Et quand vous pensez que le morceau vous a dévoilé tous ses charmes et qu’on arrive à la coda ... eh bien non il y en a encore et les mélodies sont toujours aussi belles. Face à une ouverture aussi phénoménale, difficile pour les autres morceaux de se faire une petite place au cœur mais après quelques écoutes ils y arrivent, grâce en particulier à une très bonne utilisation des sonorités électro.

Forcément pour un concert en solo, on se doutait que ça allait être différent, on se disait qu’il manquerait peut être quelque chose aux morceaux... et en fait pas du tout... le son du rhodes ( pour les chipoteurs, c’est en fait un de ses fameux clavia rouges qu’on voit maintenant un peu partout ) est aussi beau que sur disque et surtout la voix est parfaite, envoûtante, puissante, riche dans les intonations et les articulations. D’un bout à l’autre du concert, on reste pendu aux lèvres de Susanne, on est emporté au fil de ces mots.

Et ce petit bout de scène-coquille à peine éclairé par son complice éclairagiste par quelque jeux de couleur et d’ombres chinoises fonctionne très bien, on a plus du tout l’impression d’être dans cette salle où on est venu tant de fois, de voir des retours, des câbles, des micros et toute la technicité qui fait un concert, on est juste avec Susanne.

Le concert se conclut par The Brothel, forcément (on sent d’ailleurs un frémissement dans le public très sage de la Flèche sur celle-là) et on revient à la réalité avec l’impression que tout s’est passé très très vite et en même temps c’est exactement la durée qu’il fallait pour ce concert solo car même si on adore le son de Rhodes et le trémolo si reconnaissable qui va de pair, il faut quand même dire qu’à la longue il y a un petit peu de lassitude purement due aux caractéristiques de ce son qui généralement s’utilise plutôt ponctuellement ou au sein d’un groupe. C’est là que les arrangements du disque manquent un peu mais ce qui reste c’est surtout le plaisir qu’on a pris à écouter Susanne.

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Derniers commentaires
air - le 25/11/11 à 17:44

Magnifiques tes photos Micky.