Ils sont lyonnais, mais à les écouter on se croirait à New York : Supa Dupa revisite le hip-hop en y injectant une dose de jazz et de soul pour un résultat ultra groovy. D’ailleurs, selon eux, "hip-hop is the new jazz".

Après seulement une semaine de résidence à la Maison des Artistes de Chamonix (lieu de création musicale fondé par André Manoukian), Supa Dupa a su dévoiler ses nouvelles compositions au fil d’un set déjà très maîtrisé avec un son qui l’est tout autant.

Une performance d’autant plus méritoire que c’était la toute première pour Ayelya, qui a pris la suite du duo NotaBene et Macy Lu au chant et rap début 2019, et que c’est le guitariste Eliott Weingand qui assurait exceptionnellement à la basse en lieu et place de Noé Berne retenu par d’autres obligations.

Autour du batteur Arthur Caget, fondateur et principal compositeur du groupe, Corentin Coirault (claviers) et Olaf Benedris (saxophone et claviers) complétaient le line-up (qui peut monter jusqu’à 8 lorsque la section cuivres est au complet).

Outre une présence à la fois intense et décontractée, Ayelya a une voix et une technique impressionnantes, qu’elle met au service de l’interprétation et de l’émotion, formule explosive qui projette Supa Dupa dans une autre dimension par rapport à l’ancienne formation, qui avait moins convaincu en ouverture du festival Musilac Mont-Blanc 2018.

Une réincarnation plus équilibrée, où chaque instrument peut se faire entendre, plus musicale aussi, avec des compos originales et abouties, bref un groupe à suivre dans le monde des musiques urbaines, sur scène dans un premier temps puisqu’il faudra encore attendre un peu l’arrivée d’un EP ou album "nouvelle formule".