Les vacances, ça sert aussi à ça… à prendre le temps d’écouter paisiblement le nouveau Sufjan Stevens en évoluant doucement sur un chemin forestier à flanc de montagne ou assis face à la chaine majestueuse du Mont-Blanc. Moment de douceur incroyable après une année à 100 à l’heure. Peu importe au final le sujet poignant du disque (l’adieu d’un fils à sa mère), seuls comptent cette douce mélancolie et son massage délicat. Et la nature tout autour.
C’est vrai que Sufjan Stevens nous avait habitués à plus de grandiloquence (j’en étais encore à Illinoise bien sur), plus d’effets de style, de recherche de reconnaissance. Toutes ces raisons qui faisaient qu’on restait un peu à la porte malgré un savoir-faire impressionnant et quelques morceaux magnifiques. Ce Carrie & Lowell est donc en tout point son opposé. Court, peu d’instruments, pas de fioritures, pas de morceau fantastiquement écrasant comme "Chicago", il est d’autant plus touchant que Sufjan Stevens ne cherche plus à impressionner qui que ce soit, face à lui-même il créé pour lui. Cela donne un album calme, doux et vrai, profondément humain. Un disque qui vous rappelle régulièrement et vous fait du bien (paradoxalement, vu le sujet), vous apaise.
Or c’est bien connu, il est toujours bon d’avoir un disque qui vous apaise à portée de main.