rentrée rock
une brève écoute des strokes en janvier dernier chez lenoir nous avait aiguillé sur un premier ep, the modern age. trois titres (d’ailleurs présents sur l’album), très bien faits, enregistrés comme il faut dans la plus pure tradition 70’s mais d’une monotonie abrutissante : on jurerait entendre une chanson jouée trois fois... on s’était dis qu’on en resterait là : la voix du chanteur, très agréable, est aussi assez typée pour ne pas dire calquée, le son est tout aussi chaleureux avec un grain qui ne nous est pas inconnu. alors le problème (qui n’en est pas un) c’est cet engouement médiatique complètement démesuré, la presse française usant même de plus de superlatifs qu’outre manche (même si la langue française camoufle bien cette entreprise), et finalement un nom se trouve sur toutes les bouches à la rentrée, the strokes. alors on s’est dit que peut-être on s’était planté à l’écoute du modern age ep, que peut-être les strokes sont le grand groupe que l’on attendait tant.
groupe people
les strokes et son extraordinaire histoire : le chanteur fils du fondateur de l’agence elite, des rencontres entre new york et une riche école suisse. rien que les férus de people frisent la crole cardiaque. les strokes et leur incroyable vie : ils sont tous très gentils, ils supportent l’alcool et en plus tellement beaux qu’on peut pas louper des photos avec eux. is this it ? et son incroyable promo : un badge et un poster dans magic !, des clefs en veux tu en voilà dans télérama, une multitude de couverture, une pochette à faire crier isabelle alonzo... et en plus on a oublié de préciser qu’ils portent des converses et des blousons noirs. il y a aussi les strokes et leur références qu’il n’est plus besoin de citer. 11 titres qui sentent bon new york (enfin le new york d’avant le 11/09/01).
vive la banane
alors dans tout cela on dit que la presse est en manque de quelquechose. peut-être le retour de vacances ou le nouveau programme real-tv musical les pousse à hisser très haut un groupe assez banal en vérité. car si les 70’s vous manquent tant, si le dernier lou reed n’est pas aussi bon que new york, qu’on regrette le velvet et à l’instar de kevin ayers ça ne vous fait pas crier vive la banane, si vos vinyls sont sales et craquent, vous pouvez faire comme les strokes : numérisez un de vos vinyls fétiches, nettoyez le avec un de ces petits programmes très performants et puis chantez par dessus. alors que la presse musicale a terminé son popstars en septembre, on est un peu sceptique devant les strokes : 5 ans pour nous pondre 11 petits morceaux, où il n’y a rien de bien nouveau ou interessant, quinze titres quasimment identiques et vraiment ça ne mérite pas les encouragements... quand en plus l’entreprise a déjà été montée avec succès par elk city, ce n’est pas sur ces new yorkais qu’il faut miser. on conseillera tout au plus d’aller les voir en concert en décembre car l’énergie scénique doit être assez interessante. cet album pas déplaisant mais franchement quelconque pourrait alors prendre une autre dimension..
