Stracho Temelkovski était cet été le premier artiste associé du festival Jazz à Vienne 2024, dans le cadre d’un projet pluri-annuel associant le département de l’Isère, Vienne la plurielle, qui inclus création, diffusion et travail avec les habitants du territoire, en collaboration avec différents artistes.
Rapprocher les gens et créer du lien, c’est le leitmotiv du grenoblois d’origine macédonienne, dont la musique, polychrome et cosmopolite, s’inspire du jazz et des Balkans, mais aussi de la Méditerranée voir du Brésil, tout en gardant un ancrage résolument contemporain : multi-instrumentiste, Stracho maîtrise aussi bien les instruments à corde que les percussions, le sampling et le beatboxing !
Fan de son album The Sound Braka sorti en 2020, c’était avec impatience que l’on attendait de le retrouver sur la scène de Cybèle, où Stracho avait invité Nesrine Belmokh à se joindre à son trio pour un concert qui a immédiatement crée un espace sonore "strachosphérique", entre groove et méditation.
D’abord seul avec sa basse électrique, Stracho oscille entre blues et accents orientaux ponctués par du beatboxing, avant d’être rejoint par ses complices Jean-Charles Richard aux saxophones (soprano et baryton) et Jean-François Baëz à l’accordéon pour d’envoûtants et réjouissants dialogues rythmiques et mélodiques.
Nesrine vient ensuite se joindre à la conversation, avec les envolées de son violoncelle et de sa voix qui entraînent le trio vers d’autres horizons.
La rencontre fait des étincelles et les improvisations inspirées se succèdent pour le plus grand bonheur du public qui leur fera une standing ovation bien méritée.