Chez Stephen Malkmus, le mythique leader de Pavement, les cheveux ont blanchi depuis la Route du Rock 2012 mais la classe est toujours présente, à l’instar de l’autre tour de contrôle du rock indé, Thurston Moore, qui après avoir été un grand ado pendant 50 ans, a soudainement un peu plus paru son âge. Enfin bref les deux en plus d’être des icônes du genre ont aussi en commun d’avoir gardé leur voix et que cette voix on ne peut pas l’entendre sans tout un tas de réminiscences, ça touche même à l’identité de ce qu’est le rock indé.

Ce qu’on essaie de vous dire péniblement c’est qu’on peut ne pas adorer le répertoire post-pavement de Stephen mais on ne peut pas ne pas adhérer à sa voix et à ce qui se passe sur scène, parce que c’est un peu la définition du rock indé personnalisé. Enfin on sent quand même qu’on est plus dans les vétérans que la jeune pousse : la musique vous bouscule rarement, le groupe lui-même est assez statique mais Stephen fait le spectacle avec sa guitare, jouée dans le dos à la Hendrix, à bout de bras, pointée en l’air, en bas, en feedback devant l’ampli. Classe donc, pas extraordinaire mais plus que plaisant, on regrettera juste que le bonhomme ne soit pas très communicatif et qu’on ne voit pas ses yeux du concert, planqués qu’ils sont sous ses cheveux.