accueil > articles > albums > Starving Woodchucks

publié par gab le 15/02/19
Starving Woodchucks
- White Fang
White Fang

Alors c’est malin. Venir de Poitiers et s’appeler les Starving Woodchucks ! Mais au fait, qu’est-ce donc qu’un woodchuck ? Une petite recherche rapide nous apprend que c’est une marmotte d’amérique et là, la perplexité s’installe pour de bon. Mais que faisait donc Bill Murray à courir après son jour sans fin dans Groundhog day (le bien nommé jour de la marmotte) ? C’est un coup à nous faire bugger direct et en oublier de vous dire à quel point leur musique nous a tapé dans l’oreille et dans le cœur cette semaine. C’est ballot, vous en conviendrez. Imaginez la ligne guitare-claire du Coldplay des débuts (les originaux quoi) qui rencontre un chant fortement inspiré de London Grammar, le tout reposant sur un lit moelleux de guitares folk. Insérez-y de bonnes montées lyricozicales tendances popisantes et vous vous retrouverez comme nous à passer cet EP, White Fang, en boucle, espérant à chaque fois un rassasiement qui ne vient pas. Décidément, 5 titres c’est court.

étoiles

L’EP commence tout doux, en arpèges, sur "On the moonlight’s road" et déjà le chant féminin ouvre une connexion. On ne saurait trop l’expliquer autrement. Et quand en deuxième partie de morceau, la musique s’emballe, que la basse se met à nous titiller en profondeur, ce n’est plus une connexion, ça tourne carrément au pool de connexions. Ne comptant pas en rester là, les Starving Woodchucks enfoncent le clou sans flancher sur "Varmahlið", morceau tout en légèreté avec cette guitare folk sautillante et ce chant virevoltant, puis délicieux avec une guitare électrique coldplayienne au final. Ce qui nous amène au joyau de l’EP en troisième position, ce "Mocking bird" basé une fois n’est pas coutume sur le piano. Le morceau le plus london-grammarien dans le chant. C’est magnifique tout simplement. Le genre de morceau qui vous retient de rentrer chez vous l’hiver sous les étoiles par 0°. C’est fou comme ce morceau, et le disque en général, nous ramène à des émotions adolescentes, quand le cœur se met à faire des embardées incontrôlables, quand la mélancolie s’invite à n’importe quelle heure, par n’importe quelle porte. A moins que ce ne soient nos problèmes de chauffe-eau qui nous rendent émotifs à ce point. Et pendant ce temps Starving Woodchucks se fait plus entreprenant sur "North star" et son refrain au trouble prononcé. Pour ne rien vous cacher, l’adolescent perd un peu de ses moyens … qu’il retrouve sur le dernier titre, "White fang", le loup solitaire dans la forêt, tout à fait lui ça. Les choses sont bien faites, c’est sans doute le morceau qui nous touche le moins, bien qu’il n’ait rien de particulier à se reprocher. Il permet de quitter cet EP sans trop de heurts, en douceur… et de bien patienter 30 secondes avant de se dire, allez, une p’tite dernière pour la route.

œil

Pour ne rien vous cacher, ça faisait très/trop longtemps que je n’avais pas été emballé à ce point par une nouveauté indé de chez nous. Tenez, depuis A call at Nausicaa en 2015 je crois bien, c’est dingue. Mais qu’est-ce que ça fait du bien. Essayez pour voir. Et pour finir, en petit clin d’œil de conclusion, je me demandais comme ça quels groupes on connaitrait venant de Poitiers, et, fichtre, ça ne vient pas. Starving Woodchucks serait-il notre premier groupe poitevin ? On en est ravis, on leur souhaite de continuer comme ça et de revenir très vite avec un format un peu plus long tout en prenant garde aux vicieux Flaming Futuroscarpes qui rodent inévitablement dans les parages.

Partager :

publié par le 15/02/19