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publié par Mickaël Adamadorassy le 29/01/19
Squirrel flower - La Maroquinerie, Paris - 20/01/2019

Squirrel flower sur le papier on aurait pu croire à quelque chose de plutôt mignon voir carrément hippie. En fait pas du tout, derrière ce nom de plume se cache l’américaine Ella Williams , la vingtaine à peine entamée mais une longue expérience musicale dont un concert devant Barack Obama à neuf ans et qui se traduit pour l’instant par deux EPs, early winter songs from middle america (2015) et Contact Sports (2018), un disque qui comme son nom l’indique peut être plutôt énergique (« Not Your Prey », une petite perle indie-rock avec une basse-batterie simple mais ultra-efficace que ne renierait pas les Pixies, « Daylight Savings » et son solo noisy extrêmement jouissif).

La jeune femme ouvre ce soir pour Adrianne Lenker dans une Maroquinerie pas complète mais bien remplie. Sur scène, juste un pied de micro et un ampli. Ella joue en solo, s’accompagnant à la guitare électrique, pour notre plus grand plaisir, une Jazzmaster ... ou presque : on ne reconnait pas vraiment le grain si particulier de l’instrument de Fender, qui est pour nous le plus beau son clair du monde mais bon on est dans le pinaillage de guitariste : ça sonne de manière tout à fait convenable... par contre quitte à jouer de l’électrique, pourquoi ne pas salir un peu le son, profiter de ce côté tranchant que peut avoir une Fender qu’on malmène dans le feu de l’action ?

Ce n’est pas vraiment le choix d’Ella pour la transposition live de ces chansons, en l’absence d’une section rythmique pour avoir la même pêche que le disque, la musicienne a opté pour une approche très folk , très intimiste. Devant le public très sage de la Maroquinerie, parce qu’elle a une belle voix, plutôt dans le medium chaleureux, et de la présence scénique ça fonctionne mais à la longue on trouve le set un peu plat, on a du mal à différencier les chansons. Heureusement qu’on a écouté le disque parce que l’énergie y est présente, on y sent aussi une personnalité un peu plus aventureuse et c’est dommage que le live zappe cette facette de l’artiste. On imagine que c’est une question de moyens, tourner à trois ou quatre pour un projet sans label français, sans tourneur serait bien compliqué mais même sans groupe, on peut faire de la guitare saturée, amener un peu de chaos dans un set, c’est ce petit truc qui à notre avis manque pour l’instant à Squirrel Flower mais on vous recommande chaudement l’EP !

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