gant de toilette

soyons honnêtes, depuis plusieurs mois, le cd de sonovac traînait dans la pile des cd à chroniquer pour cargo. sans trop savoir pourquoi, même si la pochette nous faisait bien rire, avec sa peluche entre le canard et le gant de toilette, on reculait le moment de mettre le cd sur la platine en étant sûr de se retrouver avec une autre galette de pure électro hard-core - pas le genre de cd le plus facile à chroniquer. un vieux remords nous a quand même étreint avant de ranger le cd au fond de la cd thèque. faudrait quand même l’écouter avant, c’est plus honnête - grande qualité récurrente dans l’équipage de cargo, vous vous en doutez.

d’outre-tombe

l’ouverture de l’album ne rassure pas, une voix d’outre tombe déclame un texte sur "it happens", et on s’attend d’une minute à l’autre à une déferlante de beat et de sample à vous arracher les tympans, quand avec "human fly" on se dit que nous sommes pas loin du jon spencer blues explosion, et effectivement cette reprise de the cramps donne le ton. les 16 morceaux de raw sont tous un peu barrés et partent dans tous les sens pour un album qui se tient. depeche mode sous ecsta avec "i don’t want nobody else but you" ou un peu passé à l’orgue bontempi - avec l’excellent "diamond cut diamond" ou encore une influence légère de joy division sur "i wanna be sedated", autre reprise de l’album. les morceaux sont souvent courts, souvent entraînants - "heart broker" - et surtout diablement efficaces. si jon spencer ou the cramps s’amusait avec les ordinateurs, les samples et les synthés ils nous auraient pondu raw.