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publié par Renaud de Foville le 18/07/00
sonic youth - Élysée Montmartre, Paris - 10/07/2000
Élysée Montmartre, Paris

sleater kinney

quelques semaines après leur passage à beaubourg les sonic youth reviennent pour la promotion de leur dernier album. deux soirs à l’elysée montmartre avec jim o’rourke pour les accompagner. et un groupe en pleine forme, content d’être sur scène, avec un thurston moore en pleine forme... avant tout on a eu le droit à sleater kinney trio féminin efficace bien qu’un peu long, très influencé par le sonic youth très rock avec une batteuse assez intéressante et une chanteuse qui n’est pas sans faire penser à celle des b52’s - avant moins de coffre quand même. sympa mais un peu long - ou plutôt parfois un répétitif. mais le public était plutôt réceptif et après l’accueil minable du public de radiohead à clinic cela remonte un peu le niveau. une première partie assez sympa avant l’entrée en scène des sonic youth...

à l’ancienne

je ne sais pas si c’est le fait d’être filmé (il y avait au moins trois ou quatre caméras, ce qui laisse penser que l’on verra peut être ce concert quelque part) mais c’est vrai qu’ils avaient la pêche. déchaînés même parfois, moore s’est bien amusé pendant toute la soirée, chantant la plupart des morceaux et essayant toujours de torturer sa guitare avec différents objets que l’on ne pensait pas vraiment inventés pour cette usage. il faut le voir triturer les cordes et nous sortir des sons totalement délirants avec une baguette de batteur glissée entre la caisse et les cordes. ou encore avec un klaxon à l’ancienne glissé entre les cordes qu’il secouait dans tous les sens ou qu’il actionnait joyeusement en appuyant sur la poire pendant que kim gordon jouait de la trompette - car oui, elle joue de la trompette ce qui n’est pas le seul moment délirant de la soirée. alors c’est vrai que les fans de sonic youth ont pu trouver le concert un peu classique, d’autant plus après leur passage à beaubourg.

fight club

c’est aussi le reproche que l’ont peut faire à leur dernier album - et peut être le seul vrai reproche d’ailleurs. mais connaissez vous beaucoup de groupes qui sont capables à moins de deux mois d’intervalles d’offrir deux concerts aussi différents, avec autant d’intensité, autant d’intelligence et de talent. avec autant de plaisirs dans les deux cas - il faut voir moore et o’rourke jouer à fight club ou se battre avec leur guitare dans tous les sens du terme (thurston moore déchaîné, caressant sa guitare dans tous les sens, allant jusqu’à provoquer jim o’rourke et le mettre par terre en duel physique et musical de guitare contre guitare), steve shelley se déchaîner sur ses fûts, voir comment après tirer une gueule de trois kilomètres de long, comment kim gordon - libérée de sa basse grâce à la présence de jim o’rourke - se met à danser quand c’est à elle de chanter pour un "kool thing" totalement délirant - avec lee ranaldo offrant sa guitare au public pour qu’il puisse jouer de ses larsens diaboliques... ce plaisir là est évident, communicatif (comme quand ranaldo et o’rourke sont côte à côte sur leur machine à bidouille électronique pour nous en sortir des sons totalement différents vers la fin du concert) et quand tout cela est, comme souvent avec sonic youth, pour nous offrir une set list avec pas mal de vieux morceaux revisités, un jeu de lumières efficaces - et une projection de films sur grand écran avec les rues de new york ou des plans pris dans un bus... c’est à dire quand ils nous offrent un concert complet, intelligent - et c’est vrai peut être un peu trop rodé - on se dit qu’on y retournerait bien dans quelques semaines...

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publié par le 18/07/00