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publié par Renaud de Foville le 19/03/99
soirée pollen - Divan du Monde, Paris - 15/03/1999
Divan du Monde, Paris

aston villa

même si libé annonçait un concert gratuit d’aston villa et de quelques copains (les wampas, avec qui ils avaient fait quelques dates de leur précédente tournée, patrick coutin, dont ils reprennent le " j’aime regarder les filles " sur leur nouvel album et quelques autres groupes) c’est bien à l’émission pollen que nous avons eu le droit. foulquier nous expliquant avec sa poésie habituelle que "ça leur écorcherait la gueule à ses connards de libé de citer son nom". bon, bon tout ça n’est pas très important. tout d’abord un petit mot sur le divan du monde. on parle trop rarement des salles, et celle-ci vaut vraiment le détour. c’est un plaisir supplémentaire d’y voir des groupes que l’on aime. aston villa nous a gratifiés de trois sets qui en les regroupant n’en faisait plus qu’un. le premier mot qui vient à l’esprit c’est "générosité". toujours prêt, en fin de concert, à rejouer 2 ou 3 morceaux, toujours la pêche, l’envie et la joie d’être sur scène. heureux et généreux, ils nous ont offert un concert carré et énergique, dont un intéressant duo avec un coutin tout droit sorti du lolita de nabokov, parfait "j’aime regarder les filles". il fallait voir coutin, qui nous avait joué un de ces morceaux à lui juste avant assez sympa, en vrai et pur rocker (il produit notre dick rivers national), lunettes noires, sourire pervers et la main caressant sa guitare. ils nous susurrait ou nous hurlait des " j’aaaaaiiiiiime " à se tordre de rire. cette soirée aston villa nous réservait d’agréables surprises passons sur les mains sales, ex dirty-hands, qui en acoustique n’avaient que peu d’intérêt, peut-être faudra t’il écouter leur disque pour se faire quand même une idée.

punkette rasée

plus intéressantes étaient ses quatre jeunes filles, voire très jeune - 16 ans - ce qui a déchaîné le pervers pépére foulquier nous assénant une tonne de blagues de très mauvais goût. en tout cas ces filles sur scène au look impossible (punkette rasée pour la chanteuse ou jeune fille de bonne famille en vacances d’été pour la guitariste) nous ont offert trois morceaux qui font plus que tenir la route. c’est carré et puissant et pour une troisième apparition sur scène (les deux premières fois étaient en première partie de... aston) bigrement intéressant. sans oublier le dernier morceau, écrit autour d’un feu de bois lors d’un camping au bord du lac... en tout cas c’est dans le ton. reste deux mini concerts, celui de l’ancien ingé son de noir désir, g. vanali, qui leur a beaucoup piqué mais plutôt intelligemment ce qui nous donne certes des paroles qui à la première écoute n’ont pas l’air renversantes, mais un vrai son sur scène extrêmement puissant et noisy et franchement à suivre. mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin.

wampas

nos amis les wampas, une bonne partie de la salle était venue pour eux (dont le connard derrière moi qui a sorti cette petite perle "ce qui est dommage avec les concerts gratuits c’est que ça ramène la racaille"). ils n’étaient que trois pour trois morceaux en...acoustique. oui, vous avez bien lu : acoustique ! et croyez-moi, voir didier, torse nu avant même les premières notes hurlant "yeah, yeah", accompagné de deux guitares acoustiques c’est carrément renversant. mais ce qui est incroyable c’est que même dans ses conditions didier reste énergique et survolté. les versions de "jalabert" et des "vieux allemands" (didier avait quand même une mini guitare électrique avec ampli intégré, qui s’éteignait constamment) resteront à ma connaissance uniques dans l’histoire des wampas (que ceux qui les ont déjà vu dans ces conditions nous écrivent). c’était tout aussi fascinant qu’hilarant. encore une fois les wampas n’étaient pas là où on les attendait et c’est tant mieux.

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publié par le 19/03/99