course de voiture
Vous recevez un courrier... Enfin, c’est une image. N’allez pas voir tout de suite dans votre boite aux lettres. Disons que c’est une accroche pour... ok, laissez tomber !
Donc, je disais, un courrier... Dedans ce qui ressemble à un jeu vidéo. Genre course de voiture. Etonnement. Qui peut bien m’envoyer un jeu vidéo ?!? Après une minitieuse observation (je ne sais que ça à foutre de mes soirées aussi !) l’évidence se fait jour. C’est bien un album. Un CD, ce que l’on appelait avant un 33 tours. Accompagné de son désormais un peu trop inévitable DVD. Sludgefeast. Totalement inconnu au bataillon. Mais amusé par le packaging, la curiosité nous pousse à poser le cd sur la platine... Il ne m’en faut pas beaucoup plus. 17 morceaux en moins de 26 minutes. Oui, vous avez bien lu. Faites le calcul. C’est du rapide. Et ça démarre sur les chapeaux de roue (si quelqu’un peut m’expliquer cette expression un jour...) et c’est aussi lourd et gras que rapide et imparable. Evidemment c’est mieux d’écouter Sludgefeast avec les cheveux et de tourner la tête en rythme jusqu’au torticolis. Mais ce qui est indéniable - en dehors du fait que j’ai les cheveux trop court pour exécuter cette périlleuse figure - c’est que cela ne peut s’écouter qu’à fond. TOUTAFON comme dirait les wampas, le rock c’est tout à fond et les sludgefeast l’ont bien compris.
des mélodies sont taillées à la hache
Du rock garage, sans fioriture, sans temps mort. Même si, à la première écoute, on a l’impression que les mélodies sont taillées à la hache, on est bien forcé d’admettre qu’elles sont aussi imparables et efficaces (si je n’avouais pas la maison de disques m’avait menacé de prévenir ma famille que j’écoutais de la musique qui fait du bruit). Alors évidemment on ne le vous conseille que peu pour un déjeuner en famille, ou alors seulement si c’est un enterrement, et je vous mentirai en vous disant que je l’écoute tous les matins, au petit déjeuner (Mon voisin me l’a fortement déconseillé. Pour ma santé, paraît il !) . Mais nom d’une caricature de mahomet, de temps en temps pour se décrasser les gages à miel comme dirait notre père à tous Francis Zéguth, ca fait du bien. Sludgefeast c’est un peu comme la douche. C’est vrai que c’est bon mais faut pas en abuser.
Est ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?
Par curiosité on aimerait quand meme visiter le local de répete de ces grands malades. On voit d’ici. Des murs d’enceintes. Des dizaines de pédale à effet, des vieux micros de la mort. Un son méticuleusement pourri. Des trous de cigarette sur un vieux lino de récup. Une batterie qui aime se faire frapper. Fort. Hummm,oui, très fort. Sans oublier le vieux néon... qui ne marche plus très bien. Une atmosphère quoi.
Allez zou, on jette un coup d’oeil au DVD. Ha, encore deux choses, on adore les paroles... Au hasard Unattainable : You’re nothing but a pain in the ass, so quit fuckin’ me up, baby you ain’t no fucking distraction you ain’t fucking me up. Come on (...) fuck you motherfucker. Et surtout ne ratez pas les conseils de la pochette pour utiliser le cd ou le dvd ou la prévention contre l’épilepsie. ENORME.
Donc le DVD... N’oubliez surtout pas de jeter un oeil au dvd. Déjà vous verrez la tête des fous furieux de sludgefeast et en plus vous serez embarqué dans leur folie furieuse. Souvent filmé à la va que je te pousse, l’écran partagé en deux vous propose d’un coté les concerts de Sludgefeast (je vous laisse la joie de découvrir à quoi cela peut ressembler) ou les « coulisses » du groupe en tournée. Un joyeux bordel qui correspond parfaitement à leur musique.
Je laisserai le mot de la fin au leader chevelu du Sludgefeast annonçant un morceau sur le dvd en hurlant : « This is a song we cannot play ». Parfait.
Tout simplement parfait.