“I want… I want… I want a reservoir of love”

En cette période d’échauffement international, on serait preneurs nous aussi. Voire prescripteurs. Monsieur Trump, vous prendrez bien un jerrican d’amour. Attention, ne forcez pas trop la dose, c’est un peu fort.

Et Shannon Wright de continuer imperturbable, intense comme toujours, émouvante comme souvent. La guitare tour à tour lente, dans l’expectative, puis l’instant suivant pesante et puissante. On sent bien son poids, en bandoulière, imposant, revenant sans cesse nous hanter (les flammes de "Weight of the sun"), se balançant d’arrière en avant, inexorablement (les montagnes russes de "Ballad of a heist").

Et Shannon Wright de maitriser en tous points l’alternance, les arpèges au son clair et aérien ("The hits" et son chant d’une sensibilité extrême), le classiquement Shannon-Wrightien Wurlitzer (la ritournelle "Countless days"), le mélange délicat guitare-piano (l’envoûtant "Mountains") quand ce n’est pas le piano-tout-court (le superbe final, "Something borrowed").

En ces périodes de fortes chaleurs, permettons-nous d’oublier un peu les tensions internationales et concentrons-nous, dégoulinants de sueur, sur nos petits tourments personnels. Et on se dit que finalement on se prélasserait bien. Oui, on se poserait bien au bord d’une bonne piscine remplie à raz-bord d’amour… c’est tout ce que l’on se/vous/lui souhaite pour cet été.

“I wanna, I wanna … swim in your reservoir of love”