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publié par morgan le 22/11/10
Shannon Wright - La Maroquinerie, Paris - 21/11/2010
La Maroquinerie, Paris

C’est encore le coeur battant à plein régime que je souhaite coucher ici mes impressions sur ce concert déjà inoubliable. J’avais vu la reine à la lourde couronne, Shannon Wright, sur scène en septembre dernier pour la première fois à l’occasion de l’ouverture de sa tournée Secret Blood. Elle m’avait déjà laissé une sacrée impression, et surtout une envie de revivre ça. Je dois avouer qu’alors je ne connaissais que très peu sa déjà conséquente discographie. Cela couplé peut-être au fait qu’il s’agissait de la première date de la tournée je n’avais pas atteint les sommets où je culmine aujourd’hui.

Pluie d’uppercuts

Ce sont d’anciens morceaux ("You Hurry Wonder", "Within The Quilt Of Demand", "Dyed In The Whool") qui sont choisis pour ouvrir le set et installer dès les premières minutes la tension qui hante l’univers et les concerts de Shannon Wright. Je suis submergé d’entrée par l’aura de l’américaine. Tout s’accélère alors avec le nouveau et assommant "Violet Colors" ; la pluie d’uppercuts que sont "Less Than A Moment", "Commoner’s Saint" et son gratté très Machine Gun, ainsi que le massif "Fractured". Je suis subjugué par les prouesses techniques guitaristiques de l’artiste, l’harmonie qu’elle tisse avec ses 2 musiciens qui font également preuve d’un rigueur éblouissante. C’est "Birds" qui manquera à deux doigts de me mettre KO. Heureusement arrive le moment de retrouver un peu ses esprits avec au piano le plus détendu "Defy This Love", que l’on s’imagine là que pour relâcher la pression et permettre à Shannon Wright de reprendre son souffle. Un puissant "Hinterland" suivit de "In The Morning" nous mène tout droit vers ce qui restera la meilleure partie du concert, l’interprétation de plus de la moitié du disque inégalé Over The Sun. Quelle émotion de vivre live l’album qui m’a certainement le plus bouleversé cette année (il n’est jamais trop tard !). Shannon cachée sous sa tignasse, explose, virvolte, son corps se décharge de toute sa tension. Le public est lui aussi investi de toute cette énergie ambiante. Souvenir indélébile du passage A Cappela de "Black Little Stray" sur le devant de la scène, sans un mot, ni cliquetis d’appareil photo, et Shannon Wright qui assène "See the sun wrestle with your door". C’est "Portray" en guise de conclusion qui nous laissera dans les cordes. Le public essaiera plusieurs minutes de faire revenir l’américaine une seconde fois, mais rien n’y fait. En même temps tout était dit.

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publié par le 22/11/10