Il y aurait beaucoup à dire. Sur Seasick Steve. Sur sa musique. Sur le moment passé avec lui. Sur son regard, sa presque timidité et les deux morceaux qu’il a joué pour nous ce matin là.
Oui, ce matin. Car le rendez vous était vers 11h. Bien trop tôt au gout de Seasick Steve pour chanter et jouer. Même aidé par quelques gorgées de whisky. Nous on aurait bien posé la caméra, on se serait juste assis au pied de Seasick Steve pour l’écouter toute la journée.
Un petit ampli posé sur le dossier du canapé, une incroyable guitare à trois cordes, sa chemise de bucheron, sa casquette fatiguée vissée sur la tête, un regard incroyablement doux et profond. Encore une fois pour le Cargo le cadre n’a rien à voir avec la musique que l’on filme, mais franchement... quelle importance. Seasick Steve vous laisserait sur le cul dans n’importe quel endroit. Des plus grandes scènes du monde au fin fond d’un bar moite de Seatle où il a eu son propre studio d’enregistrement.
Seasick Steve en impose. Tout en retenu, tout en douceur. De ceux qui ont vécu. Traversé la vie. A presque 72 ans, il aura passé plus de 60 ans sur les routes et parfois en prison. Il démontre encore une fois que ce n’est pas l’âge qui compte, mais les miles !
Seasick Steve fera parti des grands souvenirs dans nos sessions acoustiques. Juste parce qu’on aura eu la chance de croiser son chemin pour quelques minutes précieuses et que ce monsieur chante pour nous, pour vous.
Back in the doghouse
Burnin’ Up
Merci à Agnieszka.
Images : Renaud de Foville
