équipe de foot

saint etienne pouvait ne pas évoquer grand chose, au pire une équipe de foot... faudrait arrêter d’ailleurs d’y penser c’est fini tout ça... au mieux il y avait ce magique mini-album avec etienne daho dont un "jungle pulse" franchement magnifique, un duo cracknell/daho d’anthologie. après le concert de la route du rock qui commença par ce morceau, on était dans le devoir de réexaminer le cas saint etienne. une telle voix/grâce/beauté ne peut laisser indifférent. le single "heart failed" était une blague, la musique de saint etienne n’est pas qu’électro, musique minimaliste et bruitages cheap. l’écoute du cd dément toute l’image que l’on s’était faite de ce groupe.

suite présidentielle

autant vous prévenir : le seul morceau qui pêche vraiment sur ce cd est "heart failed". le reste est magnifique. même le premier single "how we used to live" de 7 minutes n’en méritait pas moins, multipliant les effets incongrus, les rythmes exotiques l’ambiance qui se dégage est plus relaxante que n’importe quelle suite présidentielle. l’instrumental "late morning" renouvelle cette magie, nous sommes pris entre guitare, piano, cordes et voix s’économisant pour la suite que l’on espère divine. "sycamore" change encore l’ambiance. tout y est somptueux, la voix de cracknell porte au dessus du reste, timbre doux, agréable et nous, figés devant telle sérénité. la musique est simple mais agit sur l’âme de manière directe. rupture avec "don’t back down" qui reprend des effets électro mais de manière plus équilibrée et moins froide.

ne jamais se fier

autre claque : "boy is crying" qui réitère l’exploit d’être mordant comme "jungle pulse". si on était sceptique, on en reste pendant. "just a little overcome" renoue avec le calme des premiers instants, un tube pop indéniable. "downey ca" s’inscrit dans cette même continuité, bob stanley et pete wiggs sont au meilleur de leur forme, exprime ce que l’on ressent : "you don’t want to believe, you don’t want to see". mieux valait ne pas trop sous-estimer saint etienne. leur musique est parfois facile, classique, minimaliste et pourtant s’impose comme quelquechose de grandiose quand notre âme y est convoquée. sound of water est un très bon album quoi qu’on en dise et confirme qu’il ne faut jamais se fier au single dans un sens comme dans l’autre...