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publié par gab le 15/07/15
Rosemary Standley + Bruno Helstroffer's band
- Love I obey
Love I obey

Rosemary Standley n’est visiblement pas du genre à s’encroûter ou à remettre au lendemain une envie passagère qui tomberait inopinément sur un coin de table. Rosemary Standley s’évade donc régulièrement de Moriarty pour des aventures toujours plus originales les unes que les autres. On l’a vue il y a quelques années rejoindre ses copines dans The lightnin 3 pour un disque de reprises aussi jouissif qu’explosif. On l’a entendue (de loin, il faudrait qu’on s’y penche de plus près) rejoindre Dom La Nena pour un album autour du violoncelle et du chant. On la découvre aujourd’hui (alors que sort en parallèle un nouvel album de Moriarty) avec le Bruno Helstroffer’s band pour un disque de retour aux sources du folk anglosaxon. Et on remercie Rosemary Standley de n’écouter que ses envies.

pureté

Love I obey n’a rien de conventionnel. Il n’a rien de rébarbatif non plus. Il est cérémonial, lent, posé, puissant. Il puise au cœur, dans un passé à la fois figé et vivant. C’est le cadeau idéal pour votre maman fan de Purcell. C’est tout autant du miel aux oreilles du folkeux de base coincé dans son train pour cause de problèmes d’aiguillage. Clavecin, guitare, cordes, voix haut perchée, bien qu’intimiste l’album est, ça ne gâche rien, magistralement interprété. Au point qu’on se demande si ce registre ne convient pas mieux à Rosemary au final que celui de Moriarty. Elle y semble en tout cas tout aussi, voire plus, vivante et percutante. Et le sentiment de pureté qui se dégage de l’ensemble assez grisant il faut le dire.

échappée

Voilà un disque dont on n’attendait pas grand-chose et qui nous rappelle plus souvent qu’à son tour. C’est décidément bon de se laisser surprendre comme ça et on attend avec une curiosité teintée d’impatience la prochaine échappée buissonnière de Rosemary Standley.

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publié par le 15/07/15