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publié par Mickaël Adamadorassy le 21/02/17
Robi - Petit Bain, Paris - 16/02/2017

Je ne crois pas avoir vu deux fois Robi avec les mêmes musiciens sur scène. Au gré des albums et des envies, Robi fait sa mue, débauche des instrumentistes talenteux au service de sa voix et de ses textes, les invite dans son univers, leur prend un peu de leur pour mieux se réinventer.

Il semblerait que 2017 soit une une incarnation rock, tatouée et ébouriffée, totalement à l’aise sur sa scène, solidement épaulée par "ses meufs", à droite Katel à la basse qui fait un peu la synthèse de tous les bassistes qui l’ont précédée, c’est-à-dire avec du feeling comme monsieur Jeff Hallam mais aussi avec une généreuse dose de saturation comme Valentin Durup, à gauche Annie Langlois, à la guitare et aux claviers, ce qui lui permet à la fois de reproduire les arrangements des disques mais aussi d’apporter une nouvelle couleur à la guitare, plus présente que sur les lives précédents.

Pas question de se livrer à une analyse comparative ici entre les différentes périodes de Robi, ça serait comme devoir choisir entre ses enfants. ça se fait pas... Et donc ouais on préfère peut être un tout petit peu cet enfant là, celui qui écoute les mêmes trucs bruyants que nous et veut un t-shirt Nirvana. Non pas que le projet ait tourné grunge, on retrouve toujours les sonorités électro des disques et la guitare ne joue quasiment jamais une rythmique rock classique par exemple. En fait après la chanson , le cabaret, la new-wave, c’est un vocabulaire de plus pour Robi, mais celui-là il nous parle à un niveau presque reptilien ou pavlovien.

Ça fonctionne tellement bien qu’on se dit qu’il n’y a plus besoin des quelques parties enregistrées restantes, la guitare d’Annie est capable d’occuper cet espace et on se prend à fantasmer un vrai batteur, le genre qui maitrise percussions classiques et pads à la place de la boite à rythme. Encore une nouvelle incarnation ? peut être pas, peut être pas tout de suite... mais une chose est sûre, la musique en ressort à chaque fois différente mais elle ne perd pas ce qui fait la personnalité et l’originalité du projet.

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