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publié par gab le 18/03/11
Rivière Obel

Cargotime, mon amour. Ayant passé l’hiver à me demander ce qu’on pouvait bien trouver à Agnes Obel, l’imminence du printemps me voit tout contrit alors que son album trouve de plus en plus souvent le chemin de mon lecteur musical. En même temps c’est vrai, c’était quoi tout ce foin pour trois notes de piano et un chant plutôt raplapla ?

Donc quitte à passer pour un petit suiveur rigolo (heureusement que mes collègues cargotiens ont relevé un peu le niveau dès novembre), je me vois obligé de faire amende honorable. C’est pas mal Agnes Obel, finalement. L’album ne méritait surement pas tout le battage médiatique, dans sa globalité il est à mon avis plutôt ennuyeux, mais voila il a un atout majeur, une émeraude cachée qui peut faire basculer le plus sceptiques des cargotons … (quel suspense) … bon d’accord, il n’est pas caché du tout le diamant, il saute aux yeux, c’est le deuxième titre du disque, le premier morceau chanté, mais que voulez-vous mieux vaut tard que jamais, et tant mieux finalement, un petit coton printanier dans les oreilles et je tombe en pâmoison pour le magnifissime "Riverside".

C’aurait été bête de passer à côté, avouez-le, je reviens de loin. D’ailleurs à la réflexion, je me demande si ce n’était pas un accident de sa part, ce morceau, car finalement je suis un peu frustré (je ne vais pas me priver de râler non plus, hein). Arriver à toucher ainsi la mélancolie si délicatement, l’effleurer du bout des doigts sans la froisser et mettre instantanément l’auditeur en lévitation musicale … et pourquoi donc ne le fait-elle que sur un seul morceau ???? C’est dingue ça !

Ceci dit, cette superbe chanson aura eu le mérite de m’ouvrir la (petite) porte vers le reste de l’album qui se laisse écouter tout à fait correctement, sans être exceptionnel. J’en resterai donc à « pas mal, mais peut mieux faire » et je passe commande tout de suite pour le prochain album. Allez, je suis bon prince, quatre chansons de l’acabit de "Riverside" suffiront amplement, point trop n’en faut non plus. Et en attendant je continue ma purge pré-printanière en relançant pour la nième fois de la journée cette entrée en matière si troublante ...

Down by the river by the boat
Where everybody goes to be alone ...

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