accueil > articles > lives > Ride

publié par gab le 28/05/15
Ride - Olympia, Paris - 27/05/2015
Olympia, Paris

Cinq mois ! Cela faisait cinq mois que j’en rêvais, que je décomptais les jours, que j’essayais des t-shirts, que je bassinais mon entourage, j’ai même été juqu’à faire un EP de reprises du groupe pour l’occasion, cinq mois avec le risque d’arriver en bout de course le jour du concert, de rater le rendez-vous émotionnellement, de passer à côté mentalement, physiquement. Risque mesuré en réalité, je ne vois pas trop ce qui aurait pu m’empêcher de passer une soirée légen-wait for it-daire, à part la prestation de Ride en elle-même bien sûr mais là encore j’avais peu d’inquiétudes. Mon seul vrai doute concernait la présence émotionnelle forte du public... mais ne mettons pas l’ours polaire avant la mouette s’il vous plait et retrouvons-nous à 20h à l’Olympia en ce 27 mai 2015.

condition

Les choses étant bien faites, on découvrait en première partie l’étoile montante du renouveau noisy version 2015, les français de Man is not a bird, pour un set de très bonne qualité (ce qui dans le monde de la noisy-pop n’est pas gagné d’avance), bien pêchu (le bassiste a même tendance à en faire un poil trop) avec de bons moments d’accalmie, des morceaux majoritairement instrumentaux et une très belle prestation qui donne envie d’investiguer un peu plus loin. Juste ce qu’il fallait pour bien se mettre en condition. On enchaîne avec un petit break et taillage de bout de gras cargotien en attendant ... en attendant ... en attendant ... Rrrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiddddddddeeee !!!!!!

clameur

Dire que j’avais des doutes sur la prestation du public… Bon, en même temps, après nous avoir laissé languir deux minutes dans le noir avec juste le « Ride » de la batterie d’allumé en rouge (du meilleur effet), ils nous ont fait l’entame de concert du siècle avec "Leave them all behind", "Like a daydream", "Polar bear", "Seagull" et "Sennen" (!), de quoi électriser une salle qui ne demandait que ça. Je retrouvais presque mes jambes de vingt ans, les bras en l’air et les hurlements qui vont avec. Et j’étais loin d’être le seul, quel plaisir de sentir la clameur monter d’un coup autour de soi. Rââââhh…

dévastateur

Heureusement pour moi (et mes quarante ans), le groupe a ensuite un peu calmé le jeu avec une série de morceaux de moindre importance spirituo-personnelle, j’ai pu reprendre mes esprits, un peu de forces, et savourer le moment sur "Cool your boots", "Black nite crash", "Natural grace" (que j’étais bien content de retrouver là, je ne m’y attendais pas), "Twisterella" et "OX4". C’est alors que comme dans tout concert de Ride qui se respecte, le groupe sonne l’hallali d’un "Dreams burn down" dévastateur. La suite n’est que bonheur, extase et accomplissement. "Perfect time" (le bien nommé), "Chrome waves" (avec Andy à la guitare acoustique), "Paralysed" (autre bonne surprise) et "Taste" nous propulsent sur une autre planète avant que "Vapour trail" et "Drive blind" (avec son quart d’heure d’explosion bruitiste) ne nous atomisent littéralement.

dose

Seule la déception d’un trop court rappel ("Chelsea girl" tout de même) pour cause de couvre-feu viendra ternir deux secondes mon plaisir insatiable. Et puis le sourire revient, j’ai pris ma dose de Ride live pour les 20 (ou 10… ou 5… ou ils sont annoncés à la Route du Rock cet été) prochaines années. Tudieu, que ça fait du bien !!!

Partager :

publié par le 28/05/15