C’est un livre à ne pas lire dans le métro. De peur de s’y perdre. De se perdre
C’est un livre gouffre.
Un livre fissure.
Un livre à lire en musique.
A lire en silence. En hurlant. Jusqu’au sang.
C’est un livre.
Un livre à lire en marchant. En pleurant. A lire seul sur un banc.
A lire dans les couloirs. Au feu rouge.
A lire avec prudence, avec indécence. Avec pudeur, avec douleur.
C’est un livre à mettre dans ton sac, dans ta valise, à garder près de soi, près du cœur. Un livre à offrir, à partager. Pour soi. Rien que pour soi.
C’est un livre comme du papier de verre. De verres. De vers.
C’est un livre. Intime. Indécent. Important. Salvateur.
C’est un livre qui t’ouvre les yeux et te ferme la gueule.
C’est un livre gueule de bois. Gueule de boire, Jusqu’à se noyer.
C’est un livre qui te donne envie de vivre. Un peu plus. Envie d’écrire. Enfin. Qui te dit de faire ce que tu peux, car on fait ce qu’on peut rarement ce que l’on veut.
C’est un livre qui te donne envie de tout perdre, de tout laisser, de ne rien abandonner, un livre qui te donne envie de mordre. Pour faire mal, pour faire du bien.
C’est un livre à lire avec frénésie, avec dévouement. Avec besoin d’y revenir. Un livre brûlant. Qui vous donne l’envie de s’enfouir, de s’enfuir. Qui donne envie. En vie !
C’est un livre sans pose. Aucune. Qui a besoin de pause. Ouvrir une fenêtre. Respirer. Se retirer. Un instant. Une semaine. Un an. Une vie. Et y revenir.
C’est un livre.
C’est un livre qui donne envie d’y croire, de croire, d’espérer et de pleurer.
C’est un livre entier et fracturé. Tellement sincère.
C’est un livre qui flirte avec les abysses de l’intime, avec douceur et pudeur.
C’est un livre.
Un livre d’un moment, un moment de mort, un moment de vie, un livre d’un instant, un livre infini, un souffle, un regard.
Un livre d’une vie
Un livre de toutes les vies.






