accueil > photos > concerts > Raphael Saadiq

publié par Céline Non le 24/10/19
Raphael Saadiq - Elysée-Montmartre, Paris - 21/10/2019

Raphael Saadiq, voilà un nom qui ne vous parle peut-être pas. Ce musicien précoce, californien d’origine commence la basse à 6 ans et se retrouve à 18 embarqué dans une tournée mondiale de Prince, dans le groupe de première partie. Ensuite il monte ses propres formations (Tony ! Toni ! Toné ! , Lucy Pearl) puis continue sa carrière en solo, tout en produisant tout un tas de gens célèbres. À 50 ans passés, il est désormais un musicien et un producteur de premier plan qui a collaboré avec les plus grandes stars du rap et du R’n’B, de Snoop Dogg à Erykah Badu en passant par Justin Timberlake ou même Elton John. Bref, un grand monsieur et ne soyez pas étonnés d’apprendre qu’il a déjà été élu une des personnalités les plus influentes dans le Times en tant que figure majeure du R’n’B et soul qu’il aura su remettre au goût du jour avec Stone Rollin’.

Huit ans après son dernier album, Raphael Saadiq est revenu cet été avec Jimmy Lee. Une sortie précédée de quelques dates en 2018 dont un Élysée-Montmartrequ’on a malheureusement manqué. L’attente aura donc été longue pour nous. Mais cette fois on y est, dans un Élysée-Montmartre qui affiche ce soir complet, et les retrouvailles sont manifestement un vrai plaisir vu l’ambiance qui y règne.

Le soulman est accompagné de musiciens d’exception, une formation guitare-basse-batterie, qu’il vient appuyer sur plus d’un morceau avec une jolie Telecaster zébrée de motifs noirs peints à la main. Il nous propose sur cette tournée un concert en deux parties avec pour commencer tout le dernier album, joué dans l’ordre. Un peu surprenant mais cela n’enlève en rien le plaisir de découvrir les chansons de Jimmy Lee sur scène.

Raphael est tout sourire et prend le temps d’établir la connexion avec le public autant par son jeu de scène, où il assume pleinement le rôle de frontman (c’est peut-être pour cela qu’il ne prendra pas de basse ce soir) que par les anecdotes distillées entre les morceaux. On apprend que même si ce disque porte le nom de son frère mort d’une overdose, ce qui lui donne forcément une tonalité sombre, Jimmy était l’homme le plus drôle qu’il connaissait. A l’écouter, on a l’impression de retrouver un vieil ami, qui nous raconte tout ce qu’on a manqué, pendant les huit années qui séparent les deux derniers disques.

Pour la deuxième partie, on aura le droit à d’anciens morceaux plus rétro, emprunt d’influences motown et gospel, tel que "Love that Girl". On tape des mains, on le suit avec plaisir quand il nous invite à chanter avec lui, Raphael Saadiq et ses musiciens jouent une musique qui parlent à tout le monde, une musique qui groove, chaleureuse, une musique qui nous aura ravie le temps d’une soirée.

Partager :