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publié par Renaud de Foville le 07/08/00
pram
- museum of imaginary animals
museum of imaginary animals

déroutant

déroutant, voilà un adjectif qui colle bien à cet album un peu inégal. avec les trois premières chansons de museum of imaginary animals on pense avoir compris le groupe et leur musique : une pop originale, légère, pleines de trouvailles et d’idées. utilisant des sons et des instruments - trompettes, électroniques, flute - que l’on entend assez rarement et avec ingéniosité, on se laisse avoir par le premier morceau - "the owl service" - pour véritablement succomber avec les deux suivants, plus on les écoute, plus il vous trotte dans la tête.

pop acidulée

l’air de rien, "bewitched" et sa petite mélodie toute légère, aérienne permet à la voix de la chanteuse de mieux nous charmer soutenue par une trompette et un refrain très easy listening. une petite perle qui annonce parfaitement l’excellent "mother of pearl", toujours porté par un duo trompette/synthé qui à chaque écoute nous rentre un peu plus dans la tête. un air de comédie musicale, qui avec un peu plus d’électronique, ne déplairait pas à björk. après une intro synthé ambiance manoir hanté, un léger refrain qui n’est pas sans rappeler certaines mélodies de holden - la voix de la chanteuse de pram, suzy, peut nous faire penser à celle d’armelle - un morceau léger et mélancolique vous envahit. "mother of pearl" resterait un petit morceau de pop acidulée sympathique sans le soutien d’une trompette surréaliste, gonflé. cela donne envie de voir un clip à la gondry sur ce morceau, sûrement le meilleur de l’album. mais avec les deux morceaux suivants ("narwhal" et "a history of ice") la donne change. on pensait pouvoir ranger pram dans une catégorie entre la pop et le easy listening de qualité.

hawaiienne

pas vraiment car les deux morceaux suivant sont totalement instrumentaux, ce qui déroute un peu à la première écoute, et flirte entre la bof de film de la hammer des années 50 - y’ a t’il d’ailleurs des films de la hammer d’une autre époque ?, l’électronique un peu flippé et l’expérimentation sonore plus ou moins convaincante ("a history of ice"). toujours pour continuer à perdre son auditeur on revient avec "the mermaids hotel", et sa guitare hawaiienne, à un morceau qui cette fois-ci nous fait vraiment penser à holden - dont on attend toujours le second album avec curiosité. si le refrain est sympathique et surtout humoristique, il n’est pas non plus exceptionnel, la voix de rosy a vraiment quelque chose qui nous attire, une voix assez simple, qui n’a sûrement pas une grande palette de possibilité mais dont le timbre retient toute notre attention. mais cela ne suffit pas toujours, avec "a million bubbles burst" ou "cat’s cradle", on se lasse un peu des sons qui sortent des claviers de pram et on trouve les morceaux un peu long. si cela reste toujours agréable et plutôt intéressant on aimerait bien que la machine s’emballe, que cet univers un peu trop aseptisé connaisse le grain de sable qui perturbe tout cette belle mécanique. mais c’est vrai que pram cherche et essaie, pas toujours comme il faut, mais la ritournelle " boite à musique passez à l’envers " de "picturebox" est une jolie sucrerie avant le morceau final, "play of the waves" qui nous laisse sur une très bonne impression. un disque déroutant et inégal mais très attachant.

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publié par le 07/08/00
Informations

Sortie : 2000
Label : domino / labels

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