Une affiche à la fois alléchante et pour la bonne cause, voici ce que nous proposait le Café de la Danse en ce dimanche pluvieux.

En introduction, Chet , l’organisateur de la soirée, nous rappelle que tous les bénéfices seront reversés à Utopia 56, une association créée en 2016 pour encadrer le bénévolat qui se déployait alors sur la jungle de Calais. (mise à l’abri des mineurs isolés, aide aux distributions de nourriture, sacs de couchages, et accès aux soins, interventions depuis dans plusieurs autres régions de France).

Et c’est à Pomme que revient l’honneur d’ouvrir la soirée. Ce qu’elle fait avec la simplicité et le naturel qui la caractérisent. Elle parvient à capter l’attention du déjà nombreux public dès les premières secondes de sa prestation. 4 chansons (chaque artiste jouera entre 3 et 5 titres) où elle déploie son univers intimiste porté par une voix enjôleuse. Sur le dernier, elle est rejointe par la première invitée surprise de la soirée Laura Cahen. Un joli duo suivi de deux titres seule au piano puis à la guitare pour Laura.

Elle cède sa place à Malik Djoudi pour un set seul au piano, ce qui change par rapport à la production électro des morceaux que nous connaissons. Il s’en tire très bien, et ose même la reprise d’un improbable "Boys Boys Boys" de Sabrina qu’il nous fait chanter avec lui. Chet insistera pour qu’il joue son tube "Sous Garantie", une version acoustique au piano donc, très réussie même si son auteur regrette l’absence de l’arpégiateur.

C’est Rover qui déboule ensuite sur la scène avec un pédalier tout aussi imposant que son propriétaire et qui donnera du fil à retordre à Patrick, héros malgré lui de la soirée au son. Enfin la guitare sort (fortement) sur les enceintes, et Rover nous assène un mini-set rock, classe et bien rodé.

Pour cette soirée, Halo Maud nous explique qu’elle expérimente une formation à deux, inédite et stressante pour elle. Son acolyte n’est autre que le talentueux Olivier Marguerit. Le duo ne peut alors qu’exceller et s’en tire très bien même si Maud ne se libère que lorsque la deuxième invitée surprise, j’ai nommé Barbara Carlotti, vient la rejoindre sur la scène. L’évidente connivence entre les deux femmes nous enchante, un moment fort de la soirée.

Elle n’était pas sur l’affiche à la base et nous avait été annoncée une douzaine de jours avant l’événement. Léonie Pernet, l’une des sensations du moment suite à la sortie de son album fin 2018, a le privilège de clore les débats. Accompagnée d’Hanaa Ouassim aux percussions et au chant, sa synth-pop-electro emporte et séduit. La batteuse de formation clôt son set et la soirée par un hypnotique titre où elle se déchaîne sur sa batterie jouée debout.

C’est un public conquis et ravi qui quitte ce bel écrin du Café de la Danse.