accueil > articles > albums > polyphonic spree

publié par tairanteuh le 17/01/02
polyphonic spree
- the beginning stages of...
the beginning stages of...

indigeste

quelqu’un se souvient de tripping daisy ? petite sensation grunge le temps d’un album i am an elastic firecracker et son tube "i got a girl" (dont on confesse avoir le single ici). le groupe, composé du batteur mitch marine, du bassiste mark pirro, du guitariste wes berggren et du chanteur tim delaughter, s’était séparé en 2000 suite au décès par overdose de berggren. sur ses deux derniers albums le groupe tentait de conjuguer la pop psyché et le grunge, marriage peu heureux voire indigeste. on avait donc oublié tripping daisy et les talents mélodiques de tim delaughter après deux, trois écoutes de ces albums.

ovni

surprise en cette rentrée 2002, mark pirro et tim delaughter reviennent dans une formation d’environ 30 musiciens, un véritable orchestre symphonique. deuxième surprise les deux protagonistes de tripping daisy ont enfin abandonné le son grunge pour se concentrer sur la pop psyché. polyphonic spree ressemble à un des improbables groupes des sixties, le genre d’ovni qui regrouperait sur un album tout les groupes proches d’elephant 6 (beulah, dressy bessy, olivia temor control, ladybug transistor, of montreal...). troisième surprise, ce n’est pas dave fridmann qui produit l’affaire. polyphonic spree ne sonne donc pas (ou rarement) comme du sous-mercury rev ou du sous-flaming lips comme c’était le cas avec elf power, mais plutôt comme du spiritualized moins soporifique sur la longueur... que dave continue avec pareil bonheur son travail chez dot allison, mogwai, luna, flaming lips, mercury rev mais qu’il ne tente plus de produire certains de ces groupes qui à trop vouloir ressembler à leurs idoles finissent par sonner un peu creux.

blanc

chez polyphonic spree, la vingtaine de musiciens vêtus de blanc ne sont pas de trop : trompette, percussions, violon, trombone, harpe, theremin, moog, orgue, acetone, flute, guitares, basses et une chorale. tout ce petit monde pour 10 hymnes dont on se défait difficilement. une telle configuration amène quelquechose de vraiment inédit au son du groupe. cette originalité est d’autant plus frappante quand le groupe emprunte des chemins moins classiques, à la saveur rock : l’accrocheur "call your father" ou "soldier girl" premier single. ce premier album est une révélation, s’il n’est pas parfait c’est déjà un réel régal. recommandé.

Partager :

publié par le 17/01/02
Informations

Sortie : 2002
Label : good records

Pour le même artiste