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publié par Mélanie Fazi le 18/09/14
Playing Carver - "Nous avons créé une petite famille"

Deux ans plus tard, retour où tout a commencé : la Dynamo de Banlieues Blues à Pantin où, en mai 2012, nous allions interviewer puis filmer les sept membres de Playing Carver lors de la résidence destinée à préparer deux concerts a priori uniques. Nous sommes finalement aussi surpris qu’eux de voir ce projet censément éphémère déboucher aujourd’hui sur un album et une tournée. Surpris aussi, mais ravis, du concours de circonstances qui nous a permis de les suivre tout du long, de passer une journée avec eux en studio et de les retrouver aujourd’hui pour une autre interview. Parce que tout s’est enchaîné spontanément, et parce que les chansons que nous avons découvertes ici même il y a deux ans nous ont emballés au-delà de ce que nous espérions en nous intéressant au projet.

Playing Carver, c’est un collectif qui réunit sept entités distinctes (John Parish, Marta Collica, Gaspard LaNuit, Boris Boublil, Jeff Hallam, Marion Grandjean, Csaba Palotaï) autour de l’œuvre de l’écrivain Raymond Carver, qu’ils ont abordée chacun à sa façon. Le premier concert fut intense, l’album est riche et d’une belle cohérence dans sa diversité, et on se réjouit de savoir que ces douze chansons vont connaître une nouvelle vie dans les jours qui viennent.

Nous voilà donc de retour à la Dynamo où John Parish, Gaspard LaNuit et Boris Boublil, les trois porte-parole du groupe en interview, nous font le plaisir de nous accorder un créneau au milieu d’une journée de répétitions chargée. La discussion sera menée en anglais dans l’espace vide du bar de la salle, entrecoupée de nombreux fous rires. On se glisse ensuite dans la salle de répétition le temps de deux morceaux pour rapporter quelques photos afin d’illustrer l’article. Tous les sept prennent un plaisir manifeste à rejouer ensemble, et nous tout autant à recroiser leur route.

Nous vous avions interviewés une première fois en mai 2012, lors de votre résidence à la Dynamo pour préparer le premier concert. Imaginiez-vous à l’époque que le projet atteindrait le stade actuel, avec une sortie d’album et une tournée ?

John : En ce qui me concerne, je n’imaginais pas qu’il aurait une telle longévité. Ça se présentait comme un projet concis, amené à n’être joué qu’une fois. Mais nous avons tous eu le sentiment que cette musique méritait d’être enregistrée et de sortir sous forme d’album. Même si nous n’avions pas imaginé la difficulté de coordonner l’emploi du temps de sept personnes pour y arriver. Ça a mis beaucoup plus longtemps à aboutir que je ne l’aurais souhaité. Mais nous tenions tous vraiment à ces chansons, et puis elles ne sont pas liées à une mode, à une tendance, si bien que dans les faits elles pouvaient sortir n’importe quand sans perdre de leur pertinence. Ce n’est pas comme s’il fallait se dépêcher avant que la mode des chansons sur Raymond Carver soit passée. (rires)

L’album a été en partie financé grâce à une souscription. Était-il difficile de sortir autrement un projet de ce type ?

Gaspard : Au départ, on avait engagé quelqu’un pour trouver des subventions, et puis j’ai compris que ce serait pire, d’un point de vue financier, d’essayer d’obtenir de l’argent des institutions, que ça nous coûterait plus. J’en ai parlé avec Boris et on a décidé d’y investir de l’argent et d’essayer de garder le contrôle. Si bien qu’on a eu recours à cette souscription. Mais elle n’a couvert qu’environ un tiers de ce que l’album a coûté. Ça nous a aidés, mais ça n’a pas suffi en soi. Cela dit, c’était une bonne chose, car ça a permis au projet d’exister aux yeux des gens qu’on essayait de contacter. On avait déjà enregistré mais on ne pouvait encore rien faire écouter.

Boris : J’ai essayé de contacter des labels, mais il n’y a plus d’argent…

Gaspard : On a trouvé très vite un distributeur, qu’on connaît bien puisque c’est celui de nos différents projets, et on a essayé de contacter des labels indépendants susceptibles d’être intéressés, mais c’était difficile de les convaincre d’y investir de l’argent. Si bien qu’on a décidé de rester indépendants et d’avoir simplement un distributeur.

Deux ans plus tard, quel souvenir gardez-vous de ce premier concert ?

Boris : C’était génial. Je l’attendais avec beaucoup d’impatience, j’avais très envie de travailler avec John et les autres amis, et tout s’est super bien passé, la musique était bonne et on a créé une petite famille, ce qui était bien plus que je ne m’y attendais.

Gaspard : Pour moi, il s’est passé quelque chose de magique car on ne se connaissait pas. Enfin certains si, mais pas en tant que groupe. On n’a passé que cinq jours ensemble et tout s’est déroulé de manière vraiment fluide pendant ces cinq jours jusqu’à la date des deux concerts. C’était une sensation étrange, cette fluidité maintenue pendant toute une semaine. Et je crois que c’est pour ça qu’on a décidé ensuite d’enregistrer, de trouver d’autres concerts. Car effectivement, on n’avait jamais parlé de faire un album avant ça, il était seulement question au départ de se réunir pour cette création lors de la résidence, de donner ces deux concerts et d’en rester là.

Les membres du groupe viennent de différents pays, parlent différentes langues. Aviez-vous des approches différentes de l’œuvre de Carver ?

John : Je crois qu’il ne m’était jamais venu à l’idée de demander à chacun dans quelle langue il avait lu Carver, si c’était en traduction. Je supposais que vous l’aviez lu en français, Jeff et moi l’avions lu en anglais... Pour Csaba, je ne sais pas ?

Boris : Sans doute en hongrois, j’imagine.

John : Et Marta a dû le lire en italien. Donc ses traducteurs respectifs ont dû jouer dans la façon dont on comprenait Carver. Enfin pour les autres en tout cas, les non-anglophones. Mais il a un style auquel il est facile de s’identifier à un niveau universel. Et même si je ne suis pas traducteur, j’ai tendance à penser que son travail doit être assez facile à traduire car la langue est très directe et que les traductions doivent être très littérales…

Pas forcément pour le français. Ce genre de style très simple et direct est souvent difficile à traduire car le français ne fonctionne pas comme ça.

John : Et voilà. J’ai faux sur toute la ligne. (éclat de rire général)

Chacun d’entre vous a une voix très reconnaissable, était-il facile de trouver un équilibre et une cohérence dans ce projet ? Car il y a une cohérence très forte sur l’album.

John : Je crois que ça n’a pas été si dur en réalité. Peut-être que si nous avions tous écrit des chansons sans lien avec Carver, ça aurait semblé plus disparate. Mais comme il y a un thème commun… J’ai essayé d’écrire dans le style de Carver, de raconter toute une histoire de manière extrêmement concise. D’autres se sont servis de passages empruntés directement à Carver, comme l’a fait Marta qui s’est inspirée d’une nouvelle pour écrire une chanson. Nous l’avons abordé de différentes manières mais il restait ce thème commun qui reliait l’ensemble. Par conséquent, bien qu’il y ait différents chanteurs, l’ensemble garde une cohésion grâce à ce thème central. Et je crois que ça fonctionne très bien. Je crois aussi que ça donne un album très intéressant, car parfois, sur la longueur d’un album ou d’un concert, on peut se lasser d’une voix car elle devient un élément central. Au bout d’un moment, surtout quand on va voir un groupe dont on connaît mal la musique, s’il y a une voix très marquée, il devient difficile de distinguer les chansons entre elles. Je pense donc que c’est un aspect intéressant de ce projet, qui le rend plus facile à aborder.

Venons-en plus précisément à l’écriture. Gaspard, tes chansons sont construites autour de textes de Carver lui-même…

Gaspard : Oui, sauf une qui est en anglais. La seule que j’ai écrite en anglais n’était pas de Carver. C’est drôle car je l’ai lu en anglais, mais j’ai choisi d’utiliser les versions françaises pour mes chansons. Quand j’ai lu La vitesse foudroyante du passé, j’ai presque eu l’impression que la traduction des poèmes était meilleure que l’original. C’était très étrange. Le rythme des poèmes, en français, était musical. Je les ai lus en anglais mais je n’y ai pas retrouvé ça. Et j’ai écrit une chanson en anglais, ce que je ne fais absolument jamais… Enfin si, je l’ai fait une fois, c’était une blague. Mais je voulais en écrire une spécifiquement en anglais. Je voulais trouver une façon de raconter cette histoire avec ce rythme anglais.

À propos des textes de Carver que tu as utilisés sur l’album, j’ai été frappée de constater qu’ils parlent tous de la mort, de l’absurdité de la vie face à la mort.

Gaspard : Oui, ça m’a frappé aussi. Mais dès le départ, quand j’ai décidé de travailler sur Carver et que j’en ai parlé à Boris puis aux autres, c’est un thème que j’ai remarqué dans son œuvre. C’est quelque chose qui m’interpelle beaucoup. Chaque fois que je vois quelqu’un écrire sur le sujet, avec un point de vue particulier, j’ai envie de creuser. Parce que c’est sa vie, ce qu’il a ressenti et vécu. J’ai été frappé par la façon dont il en parlait, cette espèce de violence feutrée dans sa façon de parler de la mort, du cancer, des relations, cet équilibre subtil entre douceur et violence.

John, tu disais ne pas t’être inspiré de textes précis de Carver mais avoir plutôt écrit « à la manière de ». Est-ce le cas de toutes tes chansons sur l’album ?

John : Oui, c’est vrai pour les deux dont j’ai écrit les textes. C’est agréable, de temps en temps, d’avoir ce genre de discipline pour écrire une chanson. Et je crois que ça m’a aidé pour les paroles que j’ai écrites depuis. Je réfléchis beaucoup plus à ce que je vais couper que je ne le faisais avant. Je me montre plus impitoyable dans ma façon de dépouiller les paroles. Pour moi, ce qui a commencé comme un exercice intellectuel ponctuel s’est révélé avoir un impact beaucoup plus grand sur ce que j’ai écrit depuis.

Quand on écrit de la musique inspirée par l’œuvre d’un écrivain, on pourrait s’attendre à ce que ça passe en grande partie par les paroles. Mais il y a aussi des instrumentaux, comme « Playing Carver », composé par Boris…

Boris : Je ne sais pas trop, j’ai vu ça un peu comme une musique de film. Quand je lis, j’ai toujours en tête des images et de la musique. Et puis je crois que je ne suis pas très doué pour écrire des paroles en anglais, ni même en français. Je suis sans doute plus doué pour écrire la musique.

John : Je trouve ça assez logique d’avoir de la musique instrumentale inspirée par un texte écrit. D’une certaine façon, les instrumentaux laissent notre imagination fournir un visuel comme peut le faire un texte, je pense qu’il existe un lien assez fort. En réalité, par bien des aspects, c’est plus difficile de recourir à des paroles, parce qu’alors il y a une forme de conflit.

Chacun d’entre vous peut-il nous parler d’une chanson en particulier et nous expliquer sa genèse ? Pour Boris, ce serait « Will you please be quiet, please ». Elle est très intriguante car elle fonctionne comme un collage de parties distinctes…

Boris : Oui, il y a trois parties différentes. J’ai choisi ce titre qui est celui d’une nouvelle de Carver mais la chanson ne parle pas de ce texte en particulier. J’aimais ce titre et je trouve qu’il est très agréable à chanter. Mais je ne sais pas quoi dire de plus, je lisais beaucoup et ce titre s’est imposé. C’est une question difficile.

Pour John, « That car »…

John : J’ai essayé d’écrire une histoire qui parle d’une vie, de la façon dont la vie peut vous décevoir, en trois couplets. Mais elle recourt aussi à un langage très ordinaire. Je l’ai vraiment abordée comme un exercice, j’essayais d’écrire une histoire à la Raymond Carver dans une chanson, une histoire brève qui englobe en réalité toute une vie, tous les espoirs du narrateur, résumés par le fait qu’il ne parvient jamais à s’acheter cette voiture. Je visais ce type de style simple et ordinaire dans lequel il excellait. Mais c’est à l’auditeur d’y entendre ce qu’il veut, ça ne parle pas uniquement de quelque chose qui a un volant et des roues.

À la première écoute, j’ai cru que cette chanson s’inspirait d’une nouvelle existante de Carver.

John : Non. Même si elle s’inspire d’une voiture existante. (rires)


Et pour Gaspard, ce sera « Le Pré ».

Gaspard : J’ai lu et relu le recueil de poèmes La vitesse foudroyante du passé pour en choisir quelques-uns, j’en ai choisi trois, et « Le Pré » en particulier… C’est drôle mais pour moi « Le Pré » est lié à « The River », la chanson que j’ai écrite en anglais, car dans les deux cas il est question d’un père. « Le Pré » me rappelait mon père, ou plutôt la relation que je n’ai pas eue avec lui et que lui a eue, il y avait une sorte d’effet miroir. J’adore ce poème, dès que je l’ai lu j’ai su que j’allais le mettre en musique.

Est-ce intimidant d’écrire de la musique inspirée par le travail de quelqu’un d’autre ?

John : Je ne trouve pas ça intimidant. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait de comparaison en jeu, quand je dis que j’essaie d’écrire à la manière de Raymond Carver, je ne suis pas en train de dire que je me mets à la place d’un écrivain de son niveau, je me sers simplement de son travail comme source d’inspiration. La musique que j’écris est toujours inspirée par la somme de mes influences au fil des ans, et Carver est simplement… Même si effectivement c’est différent ici car c’est un projet très spécifique, il ne s’agit pas d’une combinaison de différents écrivains. Mais plutôt qu’intimidant, je trouve ça très stimulant.

Depuis leur création il y a deux ans, les chansons ont-elle beaucoup évolué au fil du projet ?

John : Les chansons ont évolué quand on a commencé à travailler ensemble. Mais même si, comme tu le dis, on a commencé en 2012, je ne le perçois pas comme un projet de deux ans. On a écrit les chansons, passé une semaine ensemble, puis on ne s’est pas vus pendant un an, on a de nouveau passé une semaine ensemble pour enregistrer… Par bien des aspects, je perçois ça comme un projet de moins d’un mois. Nous n’avons pas beaucoup retouché les chansons dans l’intervalle, nous sommes tous repartis sur d’autres projets, puis nous les avons enregistrées pratiquement telles qu’elles étaient jouées lors du premier concert ici. Et puis nous nous sommes retrouvés aujourd’hui pour répéter. Mais aucun d’entre nous n’a rejoué ces chansons depuis l’enregistrement l’année dernière. D’une certaine façon, elles n’ont pas évolué parce que c’est comme si elles venaient de naître.

La question était aussi de savoir si ces chansons écrites par chacun de son côté ont évolué quand vous avez commencé à les jouer en groupe ?

John : Absolument. Comme c’est le cas de toutes les chansons quand on les apporte à un groupe de musiciens, même quand elles ont des arrangements très précis, simplement parce qu’elles prennent une autre dimension dès qu’elles sont jouées par différentes personnes.

C’est toi qui as mixé l’album à Bristol, avec la participation de Gaspard et Boris…

John : Quand nous avons enregistré l’année dernière, l’idée a toujours été que je le mixe à Bristol. Comme toujours, le problème a été de trouver un créneau dans mon emploi du temps, un moment où le studio était libre, et puis je voulais que Gaspard et Boris puissent venir participer au mixage. C’est toujours beaucoup mieux d’avoir d’autres oreilles dans la pièce. Restait juste la question de trouver le temps.

Vous avez tous participé à tout un tas de projets distincts. Celui-ci est-il très différent de ce que vous aviez fait précédemment ?

Boris : Je crois que chaque expérience de groupe est différente. J’ai trouvé celle-ci très agréable car dans un grand groupe, c’est souvent difficile de mettre tout le monde d’accord. Nous avons beaucoup de respect les uns pour les autres, c’est très chouette. Peut-être aussi parce qu’on ne se voit pas si souvent. (rires)

John : Et puis c’est agréable d’avoir un thème commun sur lequel écrire. C’est un peu comparable à une pièce de théâtre, d’une certaine façon, nous avons des choses très précises sur lesquelles travailler ensemble. Parfois c’est assez rafraîchissant d’avoir ce genre de paramètres clairement définis avec lesquels travailler.

Tous les membres occupent-ils exactement la même place dans ce projet, ou certains d’entre vous ont-il un rôle différent à tenir ?

John : Non, le projet a été initié par Gaspard et Boris et je les ai toujours considérés comme les décisionnaires du projet. Et puis ils m’ont chargé de mixer l’album. Donc oui, il y a eu différents rôles attribués, d’ailleurs c’est pour ça que tu parles à nous trois. (rires) Nous sommes les trois boss, n’oublie surtout pas de le préciser pour que tout le monde le sache ! Ce n’est pas une démocratie !

Gaspard : Plus maintenant ! Mais chut, les autres ne le savent pas.

Vous répétez actuellement pour une tournée, quelles sont les dates prévues ?

Gaspard : Pour commencer, le 23, il y aura un concert acoustique aux Balades Sonores, puis la soirée de lancement le 24 au Petit Bain, électrique cette fois-ci. Puis on prendra la route, on jouera le 26 à Miramont de Guyenne dans le sud de la France, puis à La Carène de Brest le 27. Ensuite on se reverra en novembre pour jouer aux Primeurs de Massy et à Lorient. Nous avons un tourneur qui croit beaucoup à ce projet.

Au-delà de cette tournée, peut-on imaginer une suite ?

Gaspard : On en a envie, oui. On a trouvé le rythme qui nous convient. Peut-être qu’on se reverra au printemps ou à l’été prochains, car on a tous des choses à faire entre-temps, tous les sept. Donc oui, sans doute, en fonction des concerts que nous proposera le tourneur. Mais on va poursuivre. Il faut que ces chansons vivent. On ne les a jouées que deux fois pour l’instant, il va y avoir cinq ou six dates cet automne et la promotion commence à peine.

John : Oui, il pourrait y avoir par exemple des festivals intéressés et on se réunira à ce moment-là. Mais je crois qu’après ces concerts en novembre, on connaîtra mieux les chansons, on n’aura plus besoin de nous réunir une semaine avant pour répéter, peut-être simplement la veille. Une fois qu’on connaît bien un spectacle… Quand il y a des dates autour de mon album Screenplay, on ne se retrouve avec mon groupe que pour des balances prolongées et c’est suffisant, tout le monde connaît bien le répertoire.

Est-ce qu’il pourrait y avoir aussi d’autres chansons ?

John : On ne l’exclut pas. Mais ce n’est pas comme si on sortait d’une tournée mondiale de cinquante dates, ces chansons seront nouvelles pour ceux qui vont les entendre, donc ce n’est pas une priorité absolue. Je suppose que s’il y a d’autres concerts, ça se produira sans doute. Mais dans un futur immédiat, c’est l’album qui fournira la majorité du répertoire des concerts.

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publié par le 18/09/14