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publié par Renaud de Foville le 26/02/01
pj harvey - Olympia, Paris - 26/02/2001
Olympia, Paris

balcon

la tentation est assez grande de ne rien dire, ou presque. d’abord la fatigue, un petit coup de mou ça arrive et on se dit que c’est une bonne excuse... mais aussi l’idée de faire face aux difficultés qui nous fait dire que tout cela tient un peu de mission impossible. pour décrire un concert de p.j harvey - car c’est bien d’elle dont on parle - on pourrait aligner une infinié de superlatifs tous plus élogieux les uns que les autres. pourtant cela ne donnerait vraiment pas la moindre idée de ce que l’on a pu vivre dans cette nouvelle salle un peu froide de l’olympia en ce 26 février de l’an 2001. on pourrait aussi trouver et citer quelques anecdotes - croustillantes bien sûr - qui donneraient une vague idée de l’ambiance - sur le public du balcon par exemple. le balcon, un endroit ou je mets assez rarement les pieds, sauf en cas de force majeur ce qui était le cas hier - au passage un énorme merci à laetitia pour sa gentillesse et son attention - et je sais maintenant pourquoi : quand on y croise des types aussi insupportables que prétentieux durant les excellents giant sand - qui viennent de sortir un best-of - on ne peut pas les fuir.

robe lamée

il n’y a plus qu’a essayer de les ignorer quand ils vomissent leur haine de la magnifique musique d’howe gelb et essayaient au passage d’étaler une culture musicale datée et réactionnaire - genre placebo c’est comme beck c’est à chier, heureusement qu’il y a des mecs comme clapton, « qui ont des couilles » - et qui traitaient de « connards » tous ceux qui applaudissaient la folk déjantée de giant sands - cette fois-ci composé de deux candie prunes et de deux grandaddy. ce qui ne pouvait que donner envie d’applaudir encore plus et de leur dire que parmi tous les « connards » il ne fallait pas oublier p.j - pour qui ils avaient payer 217 francs - qui avait invité giant sands... justement à propos de p.j, que dire sur elle... un peu cliché, sa métamorphose... c’est vrai qu’entre 92 et ses premières apparitions - au festival des inrocks par exemple - et le concert de l’olympia on peut se poser quelques questions - coupe de cheveu sophistiquée, talon haut ultra pointu, robe lamée brillante entrouverte jusqu’en haut des cuisses... une vraie bombe !

palpable

mais malgré cette féminisation très sexe, les mouvements de pj restent gauches, tout sauf sophistiqués et donc très touchants... que ce look soit naturel - évolution et confiance en soi - ou travail de son image - son dernier album serait presque a trois millions d’exemplaires vendus dans le monde et depuis quelques années le requin paul mc guiness est devenu son manager - il reste toujours une part de sa personnalité qui ne bougera pas, une sincérité émouvante et vraie... mais le concert, le concert.... tout les internautes l’auront soit vu ou entendu d’ici quelques jours... diffusés en vidéo sur différents sites ou en audio par notre lenoir national, le live de l’olympia va très vite faire le tour du monde. cette soirée magique et intense tout le monde pourra en profiter... un peu, car rien ne vaudra jamais le privilège et l’intensité d’être dans la salle, surtout quand c’est une voix et un être aussi impressionnants que p.j harvey. après 90 minutes de concert nous étions déjà comblés et bien sûr un peu frustrés - ils manquent toujours plusieurs morceaux que nous aurions aimé entendre. petite parenthèse personnel : "horses in my dream" fut joué, instant d’émotion rare, unique et intense, je pouvais rentrer heureux... mais cette soirée était un peu spéciale pour p.j - que dire pour nous alors - nous avons eu le droit à un vrai rappel, les lumières de la salle rallumées, les premiers spectateurs sortis et nous encore sous le charme et l’émotion pour quatre morceaux supplémentaires offerts avec passion, générosité et surtout un plaisir réel et sincère de jouer, qui ce soir était palpable dans tout l’olympia.

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publié par le 26/02/01