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publié par piwu le 28/04/04
moutain goats + cat power - Café de la Danse, Paris - 25/03/2004
Café de la Danse, Paris

première partie (oublié le nom)

prologue : merde j’ai oublié de tirer du fric pour m’acheter un t-shirt. chier. première partie : un jeune homme les yeux cachés par ses cheveux arrive seul avec sa stratocaster en position gaucher. à noter qu’il n’a pas fait l’effort d’inverser l’ordre des cordes. il a des grelots attachés à la cheville droite. musicalement c’est pas inintéressant : notre homme enchaîne les morceau d’inspiration blues, changeant ses open-tuning à la volée, râlant contre le son pourri des retours. son jeu est saccadé, nerveux, sincère. il a une voix aiguë assez touchante. c’est un peu comme si en fait jeff buckley était le petit frère sobre de chan marshall et qu’il était sorti du mississipi gaucher et que depuis il roulait sur les routes le pouce levé pour chanter son anti-blues. du vrai blues en fin de compte.

mountain goats

j’en étais curieux. il est accompagné d’un bassiste flegmatique, mais lui ne l’était pas. très classe dans son costume, il communique une certaine bonne humeur, blaguant entre les morceaux. très expressif, il gesticule, chante à coté du micro, shoot dans sa bouteille d’eau et parait surpris à chaque fois qu’il regarde sa set-list. à part ça je n’accroche pas du tout. c’est pas très original et pas assez triste pour moi. et finalement une set-list c’est facile à avoir.

cat power

aller voir cat power c’est une expérience au delà du bien et du mal, du bon goût et du mauvais. tout comme victor hugo dans ses drames romantiques, chan marshall convoque le sublime et le grotesque, les profondeurs de l’âme humaine et les blagues de fermeture de bar, la beauté céleste et le caniveau, la caresse vocale et le vomi. (ce sont des images bien entendu). mais bon, au moins on sait ce qu’il en est dès la première chanson. on est pas surpris. tout ce qui fait un grand concert de café de la danse y est. les "ho sorry", la cigarette demandée dans le publique, le passage acrobatique du tabouret du piano à la chaise de la guitare, telle indiana jones passant du coté d’un ravin de plusieurs centaines de mètres de profondeur à l’autre. une nouveauté quand même : quand finalement les morceaux ne se laissent pas apprivoiser, quand ils rechignent à être joués, elle prend la tangente en improvisant. sinon elle aime le whisky et le miel. c’est un peu le symbole d’un concert : la voix de miel était la, présente, belle. le whisky aussi. c’est comme ça et on n’y peut pas grand chose. moi je l’aime. en plus elle affiche une très grande cohérence puisque quelle finit son concert comme ses chansons.

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publié par le 28/04/04