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publié par Mickaël Adamadorassy le 07/11/22
Pierre Guénard - MaMa Festival 2022 - 13/10/2022

Il y a un peu plus de six mois, les excellents Radio Elvis annonçaient que le projet était en "stand by pour le moment" avec pour explication le besoin pour Pierre Guénard d’écrire "sur des thèmes plus intimistes et personnels qui nécessitent d’être chantés sous son propre nom." Depuis celui-ci a sorti son premier roman, "Zéro Gloire", qui sans être une autobiographie raconte un personnage , Aurélien Moreau, qui lui ressemble beaucoup (un genre d’autofiction ?).

Pierre travaille en parallèle sur son premier album solo et cette date aux Trois Baudets pour le MaMa 2022 constituait (à notre connaissance) la toute première représentation en public de ce nouveau répertoire. Radio Elvis étant pour nous une des groupes français les plus attachants et talentueux de ces dernières années, l’attente était donc forte de notre côté et on n’était pas les seuls, la salle est très bien remplie, surtout quand on se dit que personne n’a encore entendu de titre de l’artiste qui se présente sur scène, tout de noir vêtu , jean et polo très ajustés qui lui font une silhouette très longiligne, accompagné d’un pianiste sur la plupart des titres joués ce soir, en dehors d’un ou deux titres à la guitare acoustique.

Cette formule très simple a un peu au début un côté "récital", de part le style d’accompagnement du pianiste mais aussi à travers les influences "chanson" qu’on le repère dan les compositions de Pierre Guénard. Une entrée en matière assez éloignée donc de Radio Elvis, même si les textes en français de qualité qui revendique un côté "littéraire"’ faisaient aussi partie de l’identité du projet. Mais très vite on retrouve quand même la fougue, la sincérité touchante qui nous plaisait tant chez Radio Elvis, les blessures dont on ose montrer les cicatrices, les émotions d’une adolescence à fleur de peau qui font miroir aux nôtres, la faculté de se mettre à nu et d’en sortir plus fort, de tirer la langue à ses démons.

Pierre Guénard même dans le cadre de ce récital intimiste n’a rien perdu de sa flamboyance, de son jeu de scène théâtral, de la passion qui l’anime. Les textes sont toujours aussi bien ciselés et viennent en rappel à des éléments de son livre (dans le livre on retrouve aussi "Harry", ce surnom donné au personnage à cause des ces lunettes rondes qui rappellent celles de Harry Potter. On est donc impatient de découvrir comment ces nouvelles compositions seront habillées sur disque, le piano-voix de ce soir se tenait bien mais on se dit qu’il n’exprimera pas à lui tout seul tout ce qu’on l’entend dans les chansons.

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