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publié par tairanteuh le 13/07/00
phoenix
- united
united

avant-première

les plus chanceux avaient découvert ce groupe en achetant moon safari. non pas que phoenix se soit illustré sur le (premier) chef d’oeuvre de air comme a pu le faire le chanteur de mellow mais parce que leur remix de "kelly, watch the stars !" était offert en bonus cd. rien ne laissait alors deviner les origines françaises de ce groupe, pas plus que l’opus qui arrive. on discernait déjà un certain talent musical qui leur permettait de s’évader de la version originelle du morceau de air. deux ans après, l’album de phoenix présenté dans la mouvance du phénomène air et de la fameuse french touch est un disque rock. pas plus de air, de mellow que de daft punk, cassius, motorbass ou stardust... (à part zdar et alf qui mixent l’album) non un disque purement rock, 10 titres, moins de 40 minutes, de bonnes parties de guitares électriques...

french touch ?

une formule on ne peut plus classique d’apparence. cependant se méfier car derrière cette pochette hideuse (désolé mais c’est comme ça) se cache un ouvrage revendiqué comme estival mais qui pourrait bien tourner plus longtemps. c’est avant tout un disque amusant car preque décalé en ces temps où les groupes lorgnent soit vers le psychédélisme ou vers les sons électro. chez phoenix démarche différente pour musique différente. difficile de résister à la douceur de "honeymoon" et son moulinet à la harpe (?). le son grandit tranquillement, fermente dans nos oreilles pour mieux nous énivrer : à la harpe s’ajoutent claviers, guitares et percussions... le côté new radicals de "if i ever feel better" affirme ce morceau comme un futur grand single tandis que "too young", premier extrait, pourrait être un tube si les radios ne s’obstinaient pas à ressasser les red hot franchement moins plaisant.

synthèse

de même "party time" n’a rien à envier aux guitares de californication et s’impose comme un grand et court moment de cette galette. on pourrait oublier "on fire" - un peu trop facile dans le texte et pourtant si bien composé - pour s’arrêter sur le magnifique instrumental "embuscade". ne pas tenir compte de la présence au générique de thomas bangalter au synthé, et écouter simplement ces arrangements somptueux où trompette et trombone surnagent au dessus d’un océan de cordes. "funky squaredance" s’ouvre sur une partie pop sans prétention où la voix décalée s’acoquine de guitares hawaïennes et d’un piano fou puis tous les amis de phoenix viennent crier en studio (parmi eux des nicolas, jean-benoît, quentin, thomas, alf, zdar et autre guy-manuel) et le morceau dérape en petit tube électro avant d’être rattrapé par une guitare délirante. la synthèse phoenix opère alors : de quoi nous mettre en appétit avant le prochain chef d’oeuvre de air ou l’inespéré nouvel album de gregg alexander (new radicals)...

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publié par le 13/07/00
Informations

Sortie : 2000
Label : source / virgin