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publié par yom-s le 28/07/08
Peter Von Poehl - La Maroquinerie, Paris - 09/07/2008
La Maroquinerie, Paris

Comment retomber sur ses pattes

C’est en direct de Brest que j’écris cette chronique. Comme quoi Le Cargo porte bien son nom ! Demain, à Brest 2008 (grand rendez vous de matelots de bateaux mais surtout de touristes et de publicités) c’est la journée de la Norvège. Et la Norvège c’est bien connu, est à coté de la Suède. Et ô miracle, la Suède est le pays de notre folk popeux du jour, j’ai nommé, Peter Von Poehl

Les chauffeurs froids

Peter Von Poehl était donc en « résidence » à La Maroquinerie à Paris pour 5 concerts (du 6 au 10 juillet), avec invités divers et variés. Pour le concert du 9, deux groupes en première partie. Le premier n’a pas été vu par votre serviteur. Les rumeurs disent qu’il était au bar pendant ce temps, elles disent aussi que le premier groupe était plutôt pas mal. Le deuxième groupe n’a pas franchement rempli son rôle. Marie Modiano, présentée chaleureusement par l’hôte de la soirée n’a pas été à la hauteur de cette chaleur. Pop classique (certains diront chiantes à la sortie du concert), pas vraiment d’âme, peut-être que cela vient du stress, mais j’ai trouvé que le groupe manquait de scènes, d’expérience des concerts. On aurait voulu qu’elle et ses musiciens se lâchent plus comme durant le dernier morceau où on a enfin senti qu’ils prenaient tous plaisirs à jouer. Et ce qui a le plus marqué cette deuxième première partie, c’est la comparaison (impossible de faire autrement) avec le charisme du suédois. Il faut dire que sa belle gueule de "Kurt Cobain sage" aide beaucoup. A coté de ce qu’il dégagera ensuite durant son concert, Marie Modiano et ses acolytes ont fait pâle figure. Au delà de ça, ce dernier morceau est tout de même à retenir, plus rock, un peu plus scénique, plus lâché tout simplement, avec enfin des jeux de voix intéressants entre Marie et son guitariste, voix qui s’accompagnent bien l’une et l’autre. D’ailleurs on pourrait espérer que ce soit plus travaillé par le groupe, ça rendrait franchement mieux !

Comme à la maison

Après cet intermède « mollement musical » les lumières se rallument, et ce que je n’avais qu’entre aperçu dans le noir me saute aux yeux : il y a des chaises et de la moquette dans la salle, la moquette étant posée sur le sol de la fosse. Et les trois quarts de la salle sont assis. Peter Von Poehl se sent déjà chez lui et fait d’ailleurs un peu comme chez lui. Il reçoit des invités qu’il invite à s’assoir et le public aussi se sent un peu comme si il rendait visite à un ami qui improvisait un petit concert privé. C’est dans cette ambiance que tout le concert va se passer. Peter joue les morceaux de son premier album Going to where the tea-trees are de façons plus rock tout en gardant garde toute l’intimité de l’album sans que ça deviennent trop chiant. Les gens sont plongés dans une atmosphère à la fois intimiste, entrainante et enjouée. Le genre de concert reposant et plaisant sans qu’on voit le temps passer et qui nous donne le sourire pour toute la nuit et bien plus encore. On sent tout de même la fatigue du monsieur lors de “ The Story of the Impossible” qu’il joue seul. Sur les montées aiguë, il lutte beaucoup pour placer ses notes, les trois soirs précédents font leur effet. Entre les morceaux, il raconte (dans un français quasi parfait) quelques petites anecdotes (peut être imaginaires) sur l’Antéchrist, des taxis etc.. des petits interludes qui renforcent ce petit coté « comme à la maison » du gars qui accueille des amis et qui fait un boeuf improvisé. Il joue aussi un ou deux morceaux de son futur album MAY DAY (titre provisoire) qu’il est en train d’enregistrer, qui s’annonce très intéressant et dans la lignée du premier. Un petit rappel en duo avec Marie Modiano et il finit ce concert très sympathique par une version à rallonge et à 100 à l’heure de “A Broken Skeleton Key” qui finit par mettre le public debout tapant des mains chantant et dansant comme des petits fous !

Il est fort ce Peter ! Très fort !

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publié par le 28/07/08