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publié par Mickaël Adamadorassy le 27/05/14
Peter Peter - Le Pan Piper, Paris - 23/05/2014

Peter Peter c’est mon gros coup de coeur du moment, originaire du Québec, il a déjà deux albums au compteur mais son petit dernier, Une version améliorée de la tristesse sort cette année seulement en France. Le titre éponyme, découvert en live (  http://culturebox.francetvinfo.fr/e... , session du 5 mai) dans une rediffusion de Monte le son est une tuerie, que ce soit le texte [les canadiens ont cette facilité avec la langue, à la mettre en musique et que ce soit beau sans être creux, sans que ça sonne comme notre sacro-sainte chanson ou que ça fasse prétentieux comme une mauvaise imitation de Noir Désir] ou la musique, une pop-rock mélodique et ultrasensible, qui mélange savamment sur les couplets juste ce qu’il faut de synthés 80’s et une ligne de guitare épurée, pour le refrain on se contente de marquer les accords pour laisser toute la place au texte :

"moi et mes amis travaillons fort à noyer la douleur et l’ennui , nous forgeons au sein de nos ivresses une version améliorée de la tristesse"

Ca peut avoir l’air simple comme ça mais je ne m’en lasse pas... et puis soudain il y a un saxo délirant et bavard ce qu’il faut qui s’invite pour emporter tout avec lui. (depuis Midnight City, il y a une sorte de mouvement de réhabilitation de cet instrument et quand on voit quelqu’un qui sait en jouer vraiment très bien et le placer avec goût, on ne regrette pas cette tendance).

En live , Peter Peter est accompagné du fameux saxophoniste et d’un bassiste, les trois se répartissant les lignes de clavier mais Peter est la majeure partie du temps à la guitare face au public... ou dans le public. Et enfin il y a un vrai batteur pas que de la boite à rythme et ça aide beaucoup à donner un rendu très rock au set du groupe tout comme le jeu de scène de Peter, qui dès qu’il n’a plus de chant se lâche, saute dans tous les sens, se met en bord de scène pour chauffer le public, descend dans la fosse, remonte, rechante, joue à genoux en tripotant ces pédales etc etc...

Tout comme le live atténue la couleur 80’s et donne plus de présence aux guitares, on y trouve plus de relief et de variété que sur le disque : c’est le seul reproche qu’on peut lui faire d’ailleurs, on aurait envie de temps en temps d’un contrepoint à toute cette douceur et ce côté dream pop. La version concert corrige très bien ce problème et si le disque m’avait déjà converti à la cause de Peter, avec des concerts comme ça je suis certain qu’on sera bientôt très très nombreux à vanter les mérites de la pop-rock made in Québec (ce qui me permet de souligner la grande qualité de la programmation de cette soirée qui avait lieu dans le cadre du festival Aurores Montréal )

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